Le patron d'Air France dit non à une augmentation générale de 6%
Les revendications salariales des personnels d'Air France, qui ont déposé un préavis de grève pour le 22 février, ne correspondent pas "à la situation réelle de l'entreprise par rapport à son environnement", a estimé ce vendredi le PDG d'Air France-KLM.
"L'accord d'intéressement que nous avons signé l'année dernière permet de distribuer presque 20% du résultat opérationnel de l'année dernière", a déclaré Jean-Marc Janaillac, interrogé au cours d'une conférence de presse pour la présentation des résultats financiers annuels du groupe.
Cela "constitue une augmentation d'un peu plus de 2% des salaires", a-t-il ajouté, estimant qu'il s'agit "d'une juste répartition des résultats entre l'effort d'investissement et l'augmentation des salaires".
Appel à la grève le 22 février
"Demander au total 240 millions d'augmentation, ce qui représente un tiers des résultats opérationnels, alors que nous avons à faire face à 1,3 milliard d'investissements cette année pour acheter des avions ne répond pas à la situation réelle de l'entreprise par rapport à son environnement", a-t-il poursuivi.
Le résultat d'exploitation de la compagnie Air France a atteint 588 millions d'euros en 2017 et pour le groupe Air France-KLM il s'est élevé à 1,488 milliard, soit une croissance de près de 42%. Le directeur général d'Air France Franck Terner a précisé qu'une rencontre était prévue lundi entre la direction et l'ensemble des organisations syndicales.