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Le patron de Total promet de ne fermer aucun site en France

Patrick Pouyanné était l'invité de BFM Business.

Patrick Pouyanné était l'invité de BFM Business. - BFM Business

Le directeur général de Total était l'invité de BFM Business, ce 22 janvier, en direct de Davos. Il est notamment revenu sur la baisse des prix du pétrole.

"Si les prix du pétrole restent bas, cela sera une bonne chose pour l'économie". Patrick Pouyanné, directeur général de Total, a beau être à la tête d'une grande entreprise pétrolière, il n'en est pas moins conscient que ces prix bas donnent un regain à l'économie mondiale "qui en a bien besoin".

Pour Patrick Pouyanné, les prix vont rester bas jusqu'à l'été. Il ne préfère pas s'engager plus loin. Il rappelle qu'en 2009, le prix du baril est tombé à 35 dollars avant de remonter à 80 dollars 6 mois après. "Si la baisse dure, la consommation du pétrole repartira et le prix remontera".

Il rappelle que le rôle de Total, entreprise pétrolière, est d'"avoir des projets résistants aux prix bas et prix hauts pour que le paquebot Total progresse". Et surtout, il souligne qu'il y a une vertu au prix haut, c'est d'être plus économe en énergie, promouvoir l'efficacité énergétique, développer des technologies.

Là, en cette période de prix bas, le groupe a mis en place des plans d'économies. "Nous avons gelé les recrutements". Total a également décidé de réduire les investissements de 10%, notamment dans le domaine de l'exploration. Un secteur qui peut attendre quelques mois. "Nous allons quand même investir 24 milliards de dollars. Cela reste extrêmement élevé".

Patrick Pouyanné affirme qu'il n'y aura aucun licenciement et aucune fermeture de sites en France. Mais il ne donne aucune précision concernant les emplois.

La mort de Christophe de Margerie est un accident

Il rappelle le projet de 27 milliards de dollars que le groupe a en Russie. "Nous allons maintenir notre engagement". Néanmoins, à cause des sanctions, "nous ne pouvons pas utiliser le dollar pour financer le projet. Nous allons utiliser l'euro. Et peut –être la monnaie du futur qui s'appelle le renminbi".

Néanmoins, même si Total respecte les sanctions, cela n'empêche au directeur général de penser qu'"il n'y a pas de raison que le dollar, parce qu'il est le dollar, impose sa loi". Il souligne que le géant pétrolier est prêt à payer le pétrole en euro. "Nous montons d'ores et déjà des financements en euro". En revanche, il estime qu'une cotation dans une autre monnaie que le dollar, "on va attendre un certain temps".

Par ailleurs, Patrick Pouyanné est revenu sur la mort, dans un accident d'avion, de Christophe de Margerie. Total a une commission d'enquête interne qui a eu accès aux boites noires. "C'est malheureusement un enchaînement de circonstances stupides qui n'auraient jamais dû arriver. C'est un accident".

Et enfin, il est revenu sur l'accord qu'il a signé pendant ce forum de Davos. En tant que groupe international présente dans plus de 130 pays, il prévoit un accord de dialogue social pour tous les employés de son groupe.

D. L.