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Le patron le mieux payé du CAC 40 est ... Maurice Lévy (Publicis)

Maurice Lévy est le patron le mieux payé du CAC 40, devant Jean-Paul Agon de L'Oréal et Bernard Arnault de LVMH.

Maurice Lévy est le patron le mieux payé du CAC 40, devant Jean-Paul Agon de L'Oréal et Bernard Arnault de LVMH. - Ethan Miller - AFP

Avec 4,5 millions d'euros par an, Maurice Lévy de Publicis est le patron le mieux payé du CAC 40, selon une étude du cabinet Spencer Stuart publiée ce 9 septembre. Henri Proglio d'EDF est le moins bien payé.

Maurice Lévy, le numéro un de Publicis, est au sommet des salaires du CAC 40. Il en est le patron le mieux payé, avec une rémunération annuelle de 4,5 millions d'euros, révèle mardi 9 septembre une étude qui passe au crible la composition des conseils d'administration.

Le cabinet de conseil Spencer Stuart a réalisé une revue d'effectifs des conseils d'administration des entreprises du CAC 40, s'intéressant à leur composition et à la rémunération des dirigeants, en se fondant notamment sur les dernières assemblées générales.

Maurice Lévy passe ainsi devant le patron de L'Oréal, Jean-Paul Agon (4 millions d'euros), de LVMH, Bernard Arnault (3,9 millions) et de Total, Christophe de Margerie (3,5 millions).

Parmi les "moins bien payés" du CAC 40, figure sans surprise le patron d'EDF Henri Proglio avec 450.000 euros, une somme qui constitue le plafond pour la rémunération fixe annuelle des "mandataires sociaux" des entreprises publiques.

Plus généralement, les grands groupes français se sont dotés d'une version actualisée de leur code de gouvernance Afep-Medef, non contraignant, qui a entraîné l'application pour la première fois lors des assemblées générales 2014 du "say on pay", à savoir un vote consultatif sur la rémunération des patrons.

Peu de femmes dans l'industrie

En dehors de la rémunération, l'étude s'attarde sur la composition des conseils d'administration qui accueillent toujours plus de femmes, lesquelles détiennent un peu moins d'un tiers des sièges (31%) au 30 juin.

Désormais, les femmes occupent 173 sièges, pour un total de 553. La parité est en revanche presque respectée dans les nouveaux entrants au nombre de 40 dont 18 femmes. Seul bémol, la progression du nombre de femmes, qui a presque doublé en 5 ans, ralentit, avec +10,2% en 2014 contre +15,5% en 2013 et +12,5% en 2012.

Toutes les sociétés du CAC 40 ont au moins une femme dans leur conseil d'administration, mais seules 5 sociétés ont atteint le quota de 40%, à savoir Kering, Legrand, Publicis, Société Générale et Technip. Parmi les mauvais élèves, qui sont en dessous du quota de 20%, figurent Airbus, ArcelorMittal et Renault. Les conseils les moins féminisés sont ceux de sociétés plutôt industrielles, remarque l'étude.

Il reste que le profil type de l'administrateur reste un homme français de plus de 60 ans et sortant des mêmes écoles. La formation des dirigeants montre une certaine endogamie à la tête des grands groupes, puisque 35% des patrons sortent de Polytechnique ou de l'ENA, voire des deux. Les conseils d'administration français ont par ailleurs la particularité d'être très ouverts à l'international, avec 31% de non-Français, contre 29% l'année précédente, la proportion d'anglo-saxons augmentant.

De manière globale, les conseils d'administration possèdent en moyenne environ 14 membres, un chiffre assez élevé, similaire à ceux observés en Allemagne. Leur taille devrait en outre augmenter puisque la loi impose aux conseils d'administration d'intégrer un administrateur représentant les salariés.

D. L. avec AFP