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Le pétrole baisse après le retrait américain de l'accord de Paris

Les cours du pétrole pâtissent du retrait américain de l'accord de Paris.

Les cours du pétrole pâtissent du retrait américain de l'accord de Paris. - Osman Karimov - AFP

Les cours de l'or noir ont accusé une baisse conséquente vendredi, alors que beaucoup de spécialistes anticipent une hausse prochaine de la production américaine.

Les cours du pétrole ont terminé en nette baisse vendredi, restant déprimés au moment où les spéculations vont bon train sur les conséquences éventuelles du retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le réchauffement climatique.

Le prix du baril de référence (WTI) a ainsi perdu 70 cents à 47,66 dollars sur le contrat pour livraison en juillet au New York Mercantile Exchange (Nymex).

"On s'attend à ce que les États-Unis augmentent leur production encore plus rapidement", ont avancé les experts de Commerzbank dans une note.

"En mettant les problématiques environnementales en veilleuse, les États-Unis soutiennent leur industrie des énergies fossiles, ce qui pourrait doper les extractions déjà florissantes de pétrole de schiste", ont quant à eux détaillé les analystes de PVM.

Or, c'est justement le regain de ce pétrole de schiste qui dope la production américaine depuis l'automne.

Débat autour de l'impact de la décision américaine

A l'inverse, James Williams, de WTRG, estime que "rien de ce qu'a dit (le président américain) n'aura d'effet immédiat" sur le marché. "La décision du président (Trump) ne change pas nos prévisions de consommation des États-Unis, car l'accord dépendait de la bonne volonté de ses participants et que Donald Trump n'avait de toute façon pas l'intention de l'appliquer", ont ajouté les analystes de Capital Economics.

En tout état de cause, cette annonce n'a rien fait pour améliorer l'humeur morose du marché depuis le sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix autres producteurs le 25 mai. "Les opérateurs de marché comme moi pensent que l'Opep n'a pas assez réduit sa production", a estimé James Williams.

Pour rappel, le cartel et ses partenaires ont sans surprise prolongé jusqu'en mars 2018 leurs quotas de production mais sans aller au-delà ni les accentuer.

Les extractions américaines, de leur côté, ont atteint 9,342 millions de barils par jour fin mai selon les chiffres du département américain de l'Energie (DoE), ce qui représente une hausse de 6,5% depuis le début de l'année et anéantit une partie de la réduction de la production de l'Opep et de ses alliés censée faire remonter les cours.

Y.D. avec AFP