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Energie

Le plus grand port charbonnier du monde va se mettre au vert

La ville de Newcastle, en Australie s'est fixée 5 ans pour se débarrasser de ses activités charbon. (image d'illustration)

La ville de Newcastle, en Australie s'est fixée 5 ans pour se débarrasser de ses activités charbon. (image d'illustration) - Greg Wood - AFP

Le port australien de Newcastle va progressivement tourner le dos aux énergies fossiles héritées du 19e siècle et investir davantage dans le développement durable.

Célèbre pour son industrie minière particulièrement développée depuis le milieu du 19e siècle, la cité côtière australienne de Newcastle - septième ville d'Australie - va connaître sous peu une véritable petite révolution. 

Son conseil municipal, qui gère un fonds d’investissement de 268 millions de dollars australiens (167 millions d’euros), s'est engagé fin août à "réaliser des investissements responsables du point de vue social et environnemental." En d’autres termes, alors que l’économie de la ville est actuellement dopée grâce à l'extraction et à l'exportation du charbon, la municipalité s'est fixée pour objectif de faire de son territoire un "carrefour énergétique au sens large". 

Declan Clausen, conseiller municipal, précise à l’AFP que la nature des investissements de la ville va changer. Cela ne se "fera plus de grands projets dommageables pour l'environnement, mais au profit de choses plus durables." Dans cette perspective, divers projets concernant les thématiques du recyclage et du développement des énergies renouvelables sont avancés. Cependant, rien n'est encore acté. Le maire de la ville, Michael Osborne s'est fixé comme délai cinq ans pour parvenir à cette transition. 

Une décision surprenante

La délibération de l’équipe municipale de Newcastle interpelle. Elle intervient à contre-courant de la politique énergétique menée par les dirigeants du pays. En effet, le Premier ministre australien, le conservateur Tony Abbott, n'est pas particulièrement porté sur les questions d'ordre environnemental et n'a jamais fait mystère de son soutien au secteur minier. Un activité dont le poids est considérable pour l'économie du pays. 

Revers de la médaille, d'un point de vue écologique, l'Australie rejette environ 1,3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le pays est par ailleurs l'un de plus gros émetteurs de la planète par habitant.

En vue de la préparation de la Conférence de Paris sur le climat, la COP21, Tony Abbott a aanoncé une réduction des émissions carbonnes asutraliennes de 26% d’ici à l’horizon 2030, mais tient toutefois à trouver le bon compormis entre objectifs environnementaux et économiques.

Antonin Moriscot