Le premier ferry britannique au gaz naturel liquéfié a été mis à l'eau
Les ferrys se mettent progressivement au gaz naturel liquéfié (GNL), alors que les porte-conteneurs géants s'intéressent aussi à ce carburant. Un premier navire britannique propulsé au GNL, conçu pour transporter 1000 passagers, 127 véhicules et 16 poids-lourds, a été mis à l'eau par le chantier naval Ferguson Marine de Port Glasgow (Écosse).
Baptisé MV Glen Sannox, c'est le premier des deux ferrys au gaz naturel commandés pour 97 millions de livres (110 millions d'euros) par la compagnie CMAL (Caledonian Maritime Assets Ltd). Les deux navires ont vocation à assurer des liaisons régulières avec des îles écossaises voisines.
Mis à l'eau par le chantier naval Ferguson Marine à Glasgow, le premier ferry sera livré à son armateur d'ici l'hiver 2018/2019.
Les moteurs du ferry fonctionnent au GNL ou au fioul
Ce navire long de 102 mètres est en fait de type hybride, c'est-à-dire qu'il est capable de fonctionner indifféremment au gaz naturel liquéfié et au gazole marin grâce à ses moteurs Wärtsilä, d'origine finlandaise. Par rapport au carburant traditionnel des navires réputé très polluant, le gaz naturel liquéfié génère moins de dioxyde de carbone durant la combustion. Autre avantage, il ne contient pas de soufre et émet peu d'oxydes d'azote et de particules fines, ainsi l'armateur qui l'utilise peut anticiper toute réglementation future sur les émissions des navires.
Le méthane est stocké à bord du navire dans un réservoir spécifique d'une capacité d'environ 150 m3, dans lequel le carburant liquéfié est maintenu à une température de -162 °C.
Sur le marché des ferries, la compagnie écossaise n'est pas la seule à passer commande de navire fonctionnant au GNL. La société bretonne Brittany Ferries a commandé au chantier naval allemand FSG, en décembre 2016, un navire de 187 m de long entièrement propulsé au GNL. Il sera affecté en 2019 à la liaison transmanche entre Caen-Ouistreham et le port anglais de Portsmouth.