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Le PSG avait-il encore besoin de Zlatan?

Zlatan Ibrahimovic va quitter le PSG, quatre ans après son arrivée.

Zlatan Ibrahimovic va quitter le PSG, quatre ans après son arrivée. - Franck Fife - AFP

"Le départ du Suédois, qui a longtemps incarné le projet parisien, va-t-il freiner le développement du club? Éléments de réponse."

Si l’annonce du départ de Zlatan Ibrahimovic a provoqué un déferlement de réactions dans les médias et sur les réseaux sociaux, celles-ci sont plutôt partagées, entre regrets et soulagement. Car si les performances sportives du Suédois - en Ligue 1 tout du moins - font l’unanimité, son attitude sur et en dehors des terrains en a fait un personnage controversé. Malgré tout, quatre ans après son arrivée, la question n’est pas de savoir si Zlatan a marqué le PSG. Mais plutôt si le PSG avait encore besoin de Zlatan.

Son rôle, en débarquant dans la capitale en 2012, était bien défini. La star devait devenir le visage de l’ambitieux projet qatari, afin de développer l’image du club à l’étranger.

Le maillot de Zlatan parmi les plus vendus dans le monde

À l’heure du bilan, la mission semble accomplie: le maillot de l’attaquant parisien était, par exemple, le 6ème plus vendu au monde en 2015, selon une étude de l’enseigne World Soccer shop, spécialisée dans la vente d’accessoires de football.

Et si le PSG est devenu en 5 ans le 4ème club de football le plus riche de la planète, quintuplant quasiment ses revenus (480 millions en 2015, contre 100 millions en 2011), le Suédois n’y est sans doute pas étranger. "Avant l’arrivée des Qataris, le PSG était déjà une marque historique. Mais le club avait besoin d’un joueur avec le niveau et la personnalité de Zlatan pour incarner cette marque", rappelle Christophe Lepetit, chercheur au Centre de droit et d’économie du sport (CDES).

"Le PSG n’a plus forcément besoin de Zlatan"

Cependant, le départ de Zlatan ne devrait pas perturber outre-mesure le développement du club. "Le PSG n’a plus forcément besoin de Zlatan car il a maintenant d’autres joueurs de classe mondiale, qui ont notamment un effet sur le marché sud-américain", poursuit Christophe Lepetit. "Il faudra malgré tout le remplacer pour incarner le projet parisien, soit par une star de son calibre - et de fait très coûteuse - soit une star en devenir, soit un joueur déjà présent au club".

Si le club de la capitale semble donc avoir atteint son rythme de croisière en terme de développement, les performances sportives seront prépondérantes. Car, rappelle le chercheur, "ce qui fait le cœur du business d’un club, ce sont ses résultats". Une victoire en Ligue des champions, qu'aura longtemps espéré le Suédois, aurait notamment un impact significatif.