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Le référendum écossais donne des sueurs froides à la finance

L'Ecosse se prononcera sur son indépendance le 18 septembre prochain.

L'Ecosse se prononcera sur son indépendance le 18 septembre prochain. - Andy Buchanan - AF¨P

La Royal Bank of Scotland et la Lloyds ont toutes les deux affirmé qu'elles déplaceraient leurs sièges sociaux en Angleterre, si le oui à l'indépendance l'emporte le 18 septembre prochain.

Le 18 septembre prochain, les Ecossais choisiront de rester au sein du Royaume-Uni ou, au contraire, d'en sortir.

Pour l'heure les sondages montrent que les deux camps du "oui" et du "non" sont au coude à coude, ce qui donne des sueurs froides au secteur de la finance.

Depuis que les tenants de l'indépendance sont en tête des sondages, un vent de panique s'est emparé du monde financier.

Ce jeudi, un porte-parole du FMI, Bill Murray, a averti que l'indépendance écossaise serait une "source d'incertitude économique" qui pourrait susciter "des réaction négatives" sur les marchés.

Les clients des banques et des assurances se demandent si leurs avoirs seront en sécurité en cas de victoire du "oui". Selon le Financial Times, des milliards de livres seraient ainsi en train de fuir l'Ecosse.

D'autant que le gouverneur de la Bank of England, Mark Carney, a récemment durci le ton, expliquant qu'une union monétaire entre l'Angleterre et une Ecosse indépendante serait "incompatible avec sa souveraineté". En clair, si l'Ecosse quitte le Royaume-Uni, elle quitte aussi la livre sterling.

La menace de RBS et Lloyds

La Royal Bank of Scotland et la Lloyds Banking Group ont d'ores et déjà annoncé que si le camp indépendantiste l'emporte, elles déplaceraient leurs sièges sociaux à Londres.

Les deux banques mettent en avant les risques et l'incertitude qui s'en suivraient sur leur financement et leur situation juridique, monétaire et fiscale.

L'agence de notation Standard&Poor's prédit notamment que le nouvel Etat ne serait pas en mesure de soutenir ses banques en cas de nouvelle crise financière.

Elisabeth Hu