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Transports

"Le réseau n'a pas eu assez d'investissements dans le passé" plaide le DG de SNCF Réseau

Invité de BFMTV, Claude Solard, le directeur général délégué de SNCF Réseau, a expliqué que son entreprise payait "30 ans de sous-investissement" sur le réseau classique. Il assure aussi que certains jours de l'année, les réservations pourraient devenir obligatoires dans les TER.

La SNCF vit une mauvaise période: pannes à répétition, mauvaise gestion du trafic, manque d'information des voyageurs, … Claude Solard, directeur général délégué de SNCF Réseau, en explique les raisons sur BFMTV.

Mardi matin, une panne électrique a interrompu à deux reprises le trafic à la gare Saint-Lazare. Une panne qui s’ajoute à celle survenue début décembre à la gare Montparnasse. Pour Claude Solard, c'est l'état du réseau qui explique ces pannes à répétition. "Le réseau est très ancien. À Saint-Lazare, l'installation en cause a plus de 40 ans. Le réseau n'a pas eu assez d'investissements dans le passé. C'est ça qu'on paie".

Le problème de la gestion des TER

Et il ajoute: "Aujourd'hui, le gouvernement donne la priorité au réseau classique, à la modernité mais cela ne se règle pas d'un coup de baguette magique. Il y a 30 ans de sous-investissement". Le directeur général délégué de SNCF Réseau rappelle qu'"il y a 46 milliards d'euros consacrés sur 10 ans. Ce sont des montants considérables". Mais il précise que "le magasin ne ferme pas, c'est compliqué". En effet, les chantiers ne peuvent avoir lieu qu'entre minuit et 5 heures, lorsque les trains ne roulent pas.

Par ailleurs, le week-end dernier, dans les gares parisiennes, les voyageurs se sont plaints d'une gigantesque pagaille. Claude Solard explique que c'est l'influence exceptionnelle qui la cause de ce problème. "On a vendu des billets pour des TER où il n'y a pas de réservation obligatoire. La gestion de ces trains est compliquée car il y a une demande pour que les TER restent en accès libre. Nous allons prendre des dispositions pour que cela ne reproduise pas: des wagons en plus, des trains en plus (situation inédite depuis 2001) et nous allons réfléchir sur quelques jours par an, sur quelques trains particuliers, à l'instauration d'une réservation obligatoire".

D. L.