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Le satellite pour combler la fracture numérique

Stratobus, satellite géostationnaire de Thales Alenia Space

Stratobus, satellite géostationnaire de Thales Alenia Space - -

"Le satellite plutôt que la fibre ? Invité de l’émission 01 Business Forum l’Hebdo, le PDG de Thales Alenia Space, Jean-Loïc Galle, assure que le satellite est dans certains cas cinq fois plus rentable."

Thales Alenia Space (TAS) est la filiale du groupe de télécommunications Thales, spécialisée dans l’espace et la construction de satellites. TAS est devenu le leader européen avec pas moins de neuf lancements en 2015 pour un chiffre d’affaire de 2,1 milliards d’euros. Son Pdg Jean Loïc Galle était l'invité de l'émission 01Business Forum L'hebdo sur BFM Business.

La grosse actualité de 2016 se nomme Exomars. Le module conçu par TAS, a été lancé en mars dernier avec l'objectif d'atteindre la planète Mars aux alentours du 19 octobre prochain. Sa mission n’est rien d’autre que de remonter à l’origine de la vie. Exomars sera suivi d’un second module en 2018 avec à son bord le matériel nécessaire pour forer à deux mètres dans le sol martien, pour tenter de trouver des traces de vie.

Mais la conquête spatiale n’est pas la seule mission que s’est donnée l’entreprise française. Dopée par les compétences de la maison mère Thales, la filière spatiale exerce une grande partie de son activité dans les télécommunications. Les satellites se multiplient au-dessus de nos têtes pour rendre toujours plus efficace l’échange d’information.

L'internet par satellite pour réduire la fracture numérique 

Le créneau de TAS est de réduire la fracture numérique. Il ambitionne de délivrer Internet aux 700 000 foyers français qui n’y ont pas accès via le câble. Son PDG assure au micro de BFM Business que dans les zones reculées, montagneuses ou en campagne, investir 500 millions d’euros dans un satellite est cinq fois plus rentable que de tirer des câbles. A la question du temps de latence, Jean Loïc Galle assure que la vitesse est comparable à la fibre, 30 mégabytes par seconde.

Mais l’accès à Internet mobile peut s’avérer problématique même en plein centre-ville. En cas de rassemblements d’ampleurs, comme les événements sportifs dans un stade, le réseau est rapidement saturé. La solution ? Placer un satellite géostationnaire au-dessus des événements. TAS a imaginé un engin hybride, à mi-chemin entre le ballon dirigeable et le satellite pour fluidifier le trafic.

Florent Vairet