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Le site Internet d'emploi qui surfe sur la flexibilité du travail

La plate-forme Hopwork vient de lever 1,5 million d'euros.

La plate-forme Hopwork vient de lever 1,5 million d'euros. - John Moore-Getty Images North America-AFP

Hopwork fait son miel de l'essor des free-lances qu'elle met en relation sur Internet avec des entreprises clientes. Les informaticiens forment la moitié de son contingent.

La start-up Hopwork participe à sa manière à une révolution silencieuse mais réelle sur le marché du travail : l'alternative au salariat.

Comme ses aînés américains (Uber, Airbnb) ou français (Blablacar), cette jeune société française a développé un site internet d'intermédiation simplifiant les relations entre offre et demande, en l'appliquant à l'emploi des travailleurs indépendants.

En l'occurrence, elle assure la mise en relation entre 8.000 travailleurs-free-lance et 2.000 entreprises-clientes, soit trois fois plus qu’il y a un an. 

Conforté par son succès en deux ans d'existence, Hopwork vient de lever 1,5 million d’euros auprès du fond ISAI Venture II et de Jérôme Caillé (ex-PDG d'Adecco). Il s’agit du deuxième tour de table de cette start-up parisienne, qui avait déjà levé 550.000 euros.

En France, il y aurait 700.000 free-lances sur le marché

"L'emploi free-lance emploie 700.000 personnes et il a doublé en dix ans en France. Sur notre plate-forme ce sont des développeurs, des designers ou des consultants maketing qui proposent leurs services" expliquent Vincent Huguet, PDG de la start-up sur la chaîne BFM Business. Deux des trois cofondateurs sont d'ailleurs d'anciens free-lance.

La "rupture" qu'apporte la plate-forme Internet consiste à sécuriser la relation entre les deux parties. Le site offre aux free-lances la garantie de paiement à 48 heures en fin de mission. Il les décharge ainsi des tâches rébarbatives de recouvrement pour le paiement de leurs prestations. S'y ajoute la fourniture d'une assurance responsabilité civile professionnelle.

Aux entreprises, Hopwork propose l'accès au profil des free-lances qui sont notés par ceux leurs anciens clients.

La moitié des inscrits sont des développeurs de logiciels 

La start-up rencontre un succès important auprès des informaticiens et des développeurs de logiciels qui représentaient 50% des free-lances inscrits, fin 2014. Le modèle d'intermédiation proposé par Hopwork colle parfaitement au besoin du secteur informatique qui a toujours été et reste friand de sous-traitance.

La société n'a nullement l'impression de profiter de la précarité ambiante sur le marché du travail. "Nous avons fait un sondage auprès de notre communauté de free-lances qui montre que seulement 4% des membres inscrits retournerait au statut de salarié" explique de manière pragmatique Vincent Huguet.

La start-up se démarque des places de marchés internet qui sévissent notamment aux Etats-Unis en fonctionnant sur le principe d'enchères inversées pour les prestations intellectuelles. "Nous ne fonctionnons pas avec des appels d'offres. L'ergonomie de notre site est avant tout conçue pour valoriser les profils des free-lances et faciliter leur consultation par des entreprises" s'empresse de rappeler son PDG.

Frédéric Bergé