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Transports

Le smartphone remplacera bientôt le Passe Navigo en Île-de-France

Ile-de-France Mobilités veut remplacer progressivement le ticket de transport par de nouveaux supports sans contact comme le téléphone mobile.

Ile-de-France Mobilités veut remplacer progressivement le ticket de transport par de nouveaux supports sans contact comme le téléphone mobile. - Eliot Blondet-AFP

La région accélère la conversion au numérique de la billetterie de ses transports publics. Plus besoin de faire la queue au guichet: le smartphone sera utilisé pour payer son abonnement et passer les portillons. 900.000 voyageurs pourraient en bénéficier dès 2019.

La révolution numérique va enfin toucher le passe Navigo utilisé par près de 4 millions de franciliens. Sous l'impulsion d'Ile-de-France mobilités (ex STIF), en charge de l'organisation des transports publics pour la région, l'objectif est d'aboutir à la dématérialisation complète de tous les billets.

"Cette révolution du système actuel permettra aux usagers des transports en commun franciliens, tout simplement de voyager grâce à leur smartphone. Au même titre qu’avec un ticket ou un passe Navigo aujourd’hui, ils pourront franchir les portiques de validation grâce à des titres de transport dématérialisés et enregistrés sur leur téléphone mobile" a expliqué Valérie Pécresse, présidente d’Ile-de-France Mobilités et de la région Ile-de-France, en présentant le projet de modernisation de l’offre billetique.

La validation du Passe fonctionnera avec une batterie déchargée

"Ces validations se feront via la carte SIM, si le téléphone est déchargé, on pourra quand même valider son ticket", a insisté Valérie Pécresse. "Pour les Franciliens qui n'auront pas de smartphone, ce sera un porte-monnaie électronique, c'est-à-dire une carte qu'on rechargera, et qu'on pourra même recharger par internet", a-t-elle précisé.

"Ces validations se feront via la carte SIM, si le téléphone est déchargé, on pourra quand même valider son ticket", a insisté Valérie Pécresse.

Cet objectif sera l'aboutissement d'une longue période de maturation. Des premiers tests d'un passe Navigo dématérialisé et embarqué dans le mobile avaient été effectués avec Bouygues Telecom en 2006, il y a plus de 10 ans.

Des expérimentations auront lieu dès la fin 2018

Avec leur smartphone, les usagers pourront aussi acheter tickets et forfaits, ou recharger leur forfait, via un moyen de paiement préalablement enregistré. Cette innovation attendue évitera à plus d'un million de personnes (titulaires d'un forfait mensuel) de faire la queue en gare ou sur les distributeurs automatiques pour recharger leur passe chaque début de mois.

Après une période d'expérimentation en 2018, le service sera actif sur l’ensemble du réseau francilien à partir de l’été 2019. Toutefois, compte tenu des contraintes techniques liées à cette technologie (compatibilité du smartphone, opérateur mobile, type de carte SIM), la région évalue à 900.000 le nombre d’usagers qui pourront l’utiliser dans les premiers mois. Ile-de-France Mobilités estime que ce service pourra, à terme, être utilisé par 3 millions d’utilisateurs.

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- © Ile-de-France Mobilités

Tout se fera avec une application mobile qui existe déjà et permet de faire des recherches d'itinéraire: Vianavigo. Une fois téléchargée sur son smartphone, on pourra à tout moment et n'importe où acheter et des titres de transport ou charger son passe Navigo.

Coût pour la région: 12,5 millions d'euros

Sur le plan technique, les titres dématérialisés seront stockés dans la carte SIM du téléphone mobile du voyageur. Ce qui impliquera une coopération avec les opérateurs de réseaux mobiles. La technologie sans contact retenue permettra de passer les portiques et autres tourniquets y compris quand les batteries du smartphone sont vides.

L'avènement du Passe Navigo dématérialisé dans le smartphone supposera enfin une mise à niveau technique des valideurs par les opérateurs de transports (RATP, SNCF,...).

Ces travaux de modernisation seront financés à 100% par Ile-de-France Mobilités à hauteur de 6,5 millions d’euros pour la réalisation et de 6 millions d’euros pour le coût de la solution billetique sans contact, sur trois ans.

Frédéric Bergé
https://twitter.com/BergeFrederic Frédéric Bergé Journaliste BFM Éco