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Le surendettement diminue en France

Le nombre de dossiers déposés a reculé de 10,6% l'an passé

Le nombre de dossiers déposés a reculé de 10,6% l'an passé - Olivier Laban - Mattei - AFP

Selon une enquête de la Banque de France, le nombre de dossiers de surendettement déposés l'an passé a chuté de 10,6% par rapport à 2015.

Moins de Français dans le besoin sont venus taper à la porte de la Banque de France l'an passé. Selon une enquête typologique réalisée par cette dernière, l'an dernier 194.194 dossiers de surendettement ont été déposés soit 10,6% de moins qu'en 2015.

Pour rappel, lorsqu'un ménage n'a plus les ressources suffisantes pour faire face à ses dettes, il peut déposer un dossier de surendettement à la Banque de France qui le transmet ensuite à une commission. Si le dossier est retenu, la commission peut prendre différentes mesures (rééchelonnement de dette, report voire effacement) en sollicitant les créanciers du foyer. L'idée est de permettre aux particuliers de repartir sur de bons rails.

Recul du crédit à la consommation

Outre la baisse du nombre de dossiers déposés, l'enquête de la Banque de France montre différentes facettes du surendetté type. La grande majorité d'entre eux vivent seuls (66%) et sont locataires (76,3%). 29% d'entre eux sont au chômage, 12,4% n'ont pas de profession et 10,1% sont inactifs. En outre, les ouvriers et les employés sont les catégories professionnelles les plus représentées (33,9% et 23,6% des cas). En termes de ressources, la majorité d'entre eux (51,1%) ont des revenus inférieurs au SMIC, et 14% d'entre eux ont moins que le RSA pour deux personnes (786 euros par mois).

Par ailleurs, la Banque de France note certaines tendances en termes de dettes. Ainsi, la part des crédits à la consommation recule nettement. L'endettement moyen sur ces crédits était ainsi de 20.620 euros l'an passé, contre plus de 25.000 euros en 2011. De plus, près de 20% des dossiers transmis ne présentaient aucun crédit à la consommation, contre seulement 10% en 2011. Signe que les différents coups de semonce des pouvoirs publics, notamment la loi Lagarde de 2010 qui réformait en profondeur le crédit renouvelable, ont porté leurs fruits. D'ailleurs, la part des crédits renouvelables a fondu, passant de 34,6% de l'endettement des ménages à 21,3%, entre 2011 et 2016.

En revanche, les arriérés de charges (loyer, énergie, transports etc…) progressent fortement. En 2016, ils représentaient 23,6% de l'endettement total contre 17% en 2011. Leur part a ainsi progressé de 38% en cinq ans, souligne la Banque de France.

J.M.