BFM Business
Conso

Le vin bio remplit de plus en plus souvent les verres des Français

Les ventes en France de vins bio ont triplé en sept ans pour atteindre 1,2 milliard d'euros en 2017.

Les ventes en France de vins bio ont triplé en sept ans pour atteindre 1,2 milliard d'euros en 2017. - Denis Charlet-AFP

Les amateurs français de vin sont de plus en plus séduits par le bio, dont les ventes ont triplé en 7 ans pour atteindre 1,2 milliard d'euros en 2017, selon Les Echos. Un salon dédié à ces vins se tient à Paris, à partir du 1er décembre.

Le vin bio a trouvé son marché et ses consommateurs fidèles en France. Selon l'association interprofessionnelle Sudvinbio, les ventes ont triplé en sept ans pour atteindre 1,2 milliard d'euros en 2017.

Pour Patrick Guiraud, le président de l'association, cité par Les Échos, "l'engouement pour le vin bio est né de l'insécurité du consommateur, mais c'est également un acte militant. On trouve une sensibilité plus grande chez les 18-25 ans, qui représentent 20 % des clients du vin bio".

À cet égard, cette association souligne l'intérêt pour le consommateur d'une offre qualitative: la part des appellations en AOC atteint 82% au sein de l'offre en vin bio contre 58% pour l'ensemble de la production viticole française.

Le consommateur doit toutefois y mettre le prix puisque 52% des bouteilles de ces vins sont proposées à plus de 10 euros même si 43,2% sont vendues entre 5 et 10 euros, selon Sudvinbio.

-
- © -

La croissance des ventes se fait sentir aussi bien chez les cavistes que dans les chaînes de magasins bio: 90% d'entre eux, dans ces deux canaux de distribution, déclarent anticiper une hausse de leurs ventes de vin bio dans les 3 ans à venir, selon l'association Sudvinbio.

Témoignant de l'engouement des Français pour ces produits de la vigne, le salon Vinibio, petit salon dédié à cette production viticole, attend 12.000 visiteurs et 150 producteurs exposants, pour la plupart français, à Paris du 1er au 3 décembre 2017.

Si la France affiche une croissance de la consommation de ces vins, l'Hexagone ne vient qu'en troisième position en termes de vignoble bio exploité avec environ 68.000 hectares (en 2015), soit 8,7% du vignoble national mais loin derrière l'Espagne dont le vignoble bio est plus important.

En France pour qu'une surface viticole soit "certifiée bio", le viticulteur doit respecter trois ans de processus de conversion de ses terres.

Frédéric Bergé