Pourquoi l'écotaxe poids-lourds pénalise la Bretagne?
A quelques mois de sa mise en œuvre, l'écotaxe poids lourds est toujours extrêmement contestée. Par les professionnels, mais aussi par certains responsables politiques et notamment le président socialiste de la région Bretagne. Pierrick Massiot réclame un moratoire sur cette mesure, déjà reportée plusieurs fois, et qui doit entrer en vigueur le 1er janvier.
Cette mesure cristallise les oppositions en Bretagne depuis plusieurs mois. Aujourd'hui, la région veut un moratoire, le temps de trouver des aménagements. En effet, l'écotaxe va pénaliser ce territoire excentrée qui ne dispose pas d'autoroutes payantes, puisque l'écotaxe est justement calculée en fonction de la distance parcourue par les poids lourds qui circulent sur les autoroutes gratuites, les routes nationales et certaines départementales.
Des aménagements de la taxe pour la Bretagne
Certes, l'Etat a déjà accordé à la Bretagne une réduction de 50% du montant de la taxe et a exclu du réseau taxé la route nationale 164, un axe important pour le secteur agroalimentaire dans la région. Mais le président de la région estime que les impacts économiques n'ont pas été suffisamment pris en compte.
L'écotaxe n'en est pas à ses premières critiques. Elle a été élaborée en 2009, au moment du Grenelle de l'environnement. Depuis, l'écotaxe n'a cessé d'être décalée pour des raisons juridiques et techniques. Le ministre des Transports, Frédérique Cuvillier en personne, avait dénoncé une usine à gaz...