Naguib Sawiris, le milliardaire qui s'intéresse à Telecom Italia et à SFR
La direction de Telecom Italia devait se réunir jeudi 22 novembre pour discuter de l'avenir du groupe: va-t-il enchérir sur le brésilien GVT, dont Vivendi chercherait à se débarasser? Et surtout comment va-t-il réagir alors que l'homme Naguib Sawiris a déclaré son intention d'investir dans le groupe?
Cet homme d'affaires égyptien fait beaucoup parler de lui en ce moment. Dans le grand monopoly actuel des télécoms, il veut être un acteur majeur.
Des investissements massifs dans des pays à risques
Coup sur coup, Naguib Sawiris, ex-patron du géant égyptien Orascom, a annoncé qu'il voulait injecter plusieurs milliards d'euros dans Telecom Italia, et qu'il était intéressé par le dossier SFR. Il est vrai que le moment est particulièrement bien choisi pour faire de bonnes affaires, alors que les opérateurs européens sont aux abois, avec des niveaux de capitalisation dérisoires.
Et en matière d'investissements, Naguib Sawiris s'y connaît un peu. Il est allé partout où les autres opérateurs n'osaient pas mettre les pieds. Il a investi dans les télécoms au Mozambique, en Irak, au Bengladesh.
En 2008, il réalise aussi le tour de force de créer le premier opérateur mobile en Corée du nord, le pays le plus fermé du monde: il s'appelle Koryolink et affiche un taux de croissance phénoménal. Maintenant cap sur l'Europe, avec de gros moyens: Naguib Sawiris vient de céder une bonne partie de ses actifs au russe Vimpelcom, pour plus de six milliards et demi de dollars.