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Leroy (Proxinvest): "le PDG est un homme incontrôlable"

Pierre-Henri Leroy était l'invité de BFM Business ce mercredi 5 mars.

Pierre-Henri Leroy était l'invité de BFM Business ce mercredi 5 mars. - -

Pierre-Henri Leroy, président de Proxinvest, était l'invité de BFM Business ce mercredi 5 mars. Il est notamment revenu le statut d'actionnaire et de PDG, et sur les rémunérations.

Pierre-Henri Leroy, le président de Proxinvest, était l'invité de BFM Business ce mercredi 5 mars. Il est venu dénoncer des dérives en matière de rémunérations des patrons.

Tout d'abord, il a affirmé que "le modèle de la banque universelle est en train de pourrir toute l'industrie des services". Selon lui, ces établissements, qui exercent toutes les opérations des domaines bancaires et financiers, coutent cher aux citoyens et spéculent "tout azimut dans tous les métiers".

De plus, il a déploré le manque d'actionnaires en France. "Les grands patrons doivent savoir que les actionnaires sont des gens qui les soutiennent. Le marché est fait de consommateurs, d'actionnaires, d'épargnants, de salariés. Ce respect des petits est quelque chose qui manque beaucoup en France".

Il a donc estimé légitime que les actionnaires soient rémunérés, qu'ils aient des dividendes. D'ailleurs, il a rappelé que le rachat d'actions n'est pas une distribution aux actionnaires, c'est "une promesse de distribution éventuelle".

Et enfin, il s'insurgé contre le statut du PDG tout puissant. "En France, nous sommes le pays du PDG, c'est dangereux. Le PDG est une bombe à retardement". Selon lui, il est un homme qui devient incontrôlable.

Création d'un code de bonne conduite

Par ailleurs, Pierre-Henri Leroy a dévoilé les grandes lignes du code de bonne conduite pour les agences de gouvernance d'entreprises. Il y est prévu, notamment, plus de transparence dans la politique de vote. Il y est aussi rappelé que c'est aux investisseurs, aux actionnaires de décider, pas aux agences de conseils.

Enfin, Pierre-Henri Leroy précise que Proxinvest avait pour habitude de montrer ses études aux sociétés, "nous ne pourrons plus le faire parce que ça laisse une influence trop importante aux émetteurs. Notre étude sera remise à tout le monde. Tout le monde pourra l'acheter".

D. L.