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Transports

Les cadres d'Air France débauchés par la concurrence

Un proche collaborateur d'Alexandre de Juniac est parti chez Etihad

Un proche collaborateur d'Alexandre de Juniac est parti chez Etihad - Dominique Faget - AFP

Des cabinets de recrutement ont été chargés de multiplier les offres sur les employés de la société, selon les informations de BFM Business. Des compagnies concurrentes, principalement celles du Golfe, cherchent à profiter de la situation tendue au sein d'Air France pour étoffer leur équipe.

Les répercussions de la grève des pilotes plombent de plus en plus Air France -KLM.Deux semaines après la fin du conflit, la compagnie est sur tous les fronts.

D'un côté, des négociations ont débuté sur la montée en puissance de Transavia France. De l'autre, pour regagner la confiance d'une clientèle échaudée par le conflit des pilotes, un vaste plan de reconquête a été mis en place.

Dans le même temps, plusieurs cadres dirigeants viennent de quitter l'entreprise pour d'autres compagnies. Et le phénomène pourrait aller en s'accélérant.

Les compagnies du Golfe en pointe

Plusieurs concurrents de la compagnie comptent, en effet, profiter de la situation actuelle pour étoffer leur management. Selon les informations de BFM Business, des cabinets de recrutement ont été chargés de multiplier les propositions aux personnels d'Air France.

Un phénomène qui ne concerne pas seulement les plus hauts profils. Certains responsables de services ont également reçu des offres. Ces propositions viennent des compagnies du Golfe, Emirates et Ethiad principalement.

Pas de clause de non-concurrence

Pour les convaincre de franchir le pas, les rémunérations proposées sont alléchantes. Elles sont "largement supérieures à celles en vigueur chez Air France", nous dit-on. Petit plus: les compagnies du Golfe s'engagent à prendre en charge plusieurs frais annexes, comme les assurances maladie et retraite.

On a ainsi vu, il y a trois jours, un très proche collaborateur d'Alexandre de Juniac partir chez Ethiad. D'où la question des clauses de non-concurrence chez Air France. Il n'y en aurait tout simplement pas selon nos informations. Les concurrents directs en profite donc largement.

Mathieu Sévin