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Les chaussettes Kindy, c'est bientôt fini?

La maison-mère de Kindy est placée sous procédure de sauvegarde.

La maison-mère de Kindy est placée sous procédure de sauvegarde. - Kindy

Le fabricant de chaussettes a échoué à trouver un investisseur providentiel. Il s'achemine vers le redressement judiciaire, et sa maison-mère est sous procédure de sauvegarde.

Le fabricant de chaussettes Kindy n'ayant pas trouvé d'investisseur providentiel, sa maison-mère a été placée par la justice en procédure de sauvegarde et ses principales filiales s'acheminent vers un redressement judiciaire, selon un communiqué diffusé jeudi.

Les actionnaires du groupe, réunis début janvier en assemblée générale, avaient sommé ses dirigeants de trouver rapidement une solution afin d'éviter de graves problèmes de liquidités pour cette entreprise qui pâtit depuis plusieurs années des difficultés du secteur du textile en France.

De nombreuses marques d'intérêt

"Malgré de nombreuses marques d'intérêt, le groupe Kindy n'a pu trouver l'adossement financier ou industriel nécessaire pour mener son redéploiement", explique jeudi l'entreprise. Aussi le tribunal de commerce de Beauvais a placé mercredi Kindy SA, la maison-mère du groupe cotée à la Bourse de Paris, ainsi que sa filiale de commerce en ligne The Socks Office, en procédure de sauvegarde pour une période d'observation qui s'achèvera en août.

Cette action, préventive, vise à permettre de traiter les difficultés d'une entreprise avant que celle-ci ne soit en cessation de paiement. "À brève échéance", les autres filiales du groupe Kindy ne pouvant faire face à l'ensemble de leurs dettes opérationnelles auprès des fournisseurs ou de l'administration notamment, "seront placées en redressement judiciaire", indique par ailleurs Kindy. Ces diverses filiales commercialisent les chaussettes de marques Kindy, Le Coq Sportif ou Achile ainsi que les chaussures pour enfants de marques GBB ou Catimini.

Vers la liquidation judiciaire

Si aucune offre n'est déposée au tribunal de commerce, ces entités seront placées en liquidation judiciaire. Le groupe créé en 1863, souffrant des délocalisations qui ont frappé le secteur du textile et de la perte de la licence Dim en juin 2014, ne conserve plus qu'une usine à Moliens (Oise).

Il a enregistré une perte nette de 3,5 millions d'euros sur l'exercice 2015/16 pour un chiffre d'affaires en recul de 16% à 32,3 millions d'euros. Ses comptes pour le second semestre 2016 n'ont pas encore été audités mais le chiffre d'affaires devrait s'afficher en baisse de 6,6% par rapport à la même période en 2015.

N.G. avec AFP