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Les défaillances d'entreprises flambent au 1er trimestre

Les entreprises de moins de 19 employés ont été particulièrement exposées aux faillites.

Les entreprises de moins de 19 employés ont été particulièrement exposées aux faillites. - Jose Torres- AFP

De janvier à mars 2015, quelque 18.134 entreprises ont été placées en procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire, selon une étude du cabinet Altares publiée ce 16 avril. Le nombre d'emplois menacés dépasse 66.000, au plus haut depuis 2009.

Alors que plusieurs signaux laissaient entendre que la reprise était en marche, les défaillances d'entreprises sont toujours plus nombreuses en France. Selon une étude du cabinet Altares, publiée ce jeudi 16 avril, leur nombre a augmenté de 7,6% sur un an au premier trimestre pour atteindre un niveau historique.

De janvier à mars 2015, quelque 18.134 entreprises ont été placées en procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire contre 16.858 un an plus tôt.

"La consommation des ménages reprend des couleurs, le climat des affaires s'améliore, les conditions de crédit s'assouplissent, les clignotants passent progressivement au vert, pourtant l'économie réelle patine encore sévèrement", commente dans le communiqué Thierry Millon, directeur des études Altares.

Selon le document, le nombre d'emplois menacés dépasse 66.000, au plus haut depuis 2009.

La reprise tarde à se faire sentir chez les PME 

Les PME de plus de 50 salariés "emboîtent prudemment le pas de la reprise", mais "les PME plus modestes ont encore une activité irrégulière et insuffisante. Conséquence, 800 PME de 10 à 19 salariés (+12%) et 350 de 20 à 49 salariés (+26%) ont déposé le bilan ce premier trimestre 2015", est-il rapporté.

Les défaillances d'entreprises d'un seul salarié explosent de 54% tandis que celles de deux salariés augmentent de 8%.

"Le premier emploi est une charge financière que beaucoup d'entrepreneurs en panne d'activité semblent ne plus pouvoir assumer", avance Altares.

De façon générale, "la lourde tendance de ce début 2015 efface les espoirs d'un retour à une sinistralité sous la barre des 60.000 défaillances à l'année", remarque Altares. "Si l'activité a redémarré pour les PME les plus structurées, elle s'avère en revanche encore trop irrégulière pour les acteurs plus modestes pour lesquels la bataille des prix, quand ils ont encore les moyens de la mener, est insuffisante pour gagner des marchés. Pour nombre de TPE la reprise semble trop loin et il faudra tenir encore quelques mois".

C.C. avec AFP