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Transports

Les dirigeants d'Uber France et d'Uber Europe en garde à vue

L'application UberPOP est visée par une enquête préliminaire de la police judiciaire.

L'application UberPOP est visée par une enquête préliminaire de la police judiciaire. - AFP

Les deux dirigeants de la filiales française d'Uber sont interrogés par la police judiciaire, dans le cadre d'une enquête sur l'application controversée UberPop.

Selon des "sources concordantes" citées par l'AFP, les deux dirigeants d'Uber France se trouvent actuellement en garde à vue, en marge d'investigations sur l'application controversée UberPop. Il s'agit de Thibault Simphal (directeur général d'Uber France) et Pierre-Dimitri Gore-Coty (directeur général d'Uber Europe).

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, avait annoncé la semaine dernière qu'une plainte avait été déposée par ses soins contre les dirigeants français d'Uber, au moment où des milliers de chauffeurs de taxis français protestaient, parfois violemment, contre les chauffeurs clandestins.

Le gouvernement estime qu'Uber incite à des activités illégales en raison du conflit autour du service UberPop, qui met en relation des clients avec des chauffeurs occasionnels et a provoqué un violent mouvement de contestation des taxis. Si les autres activités permises par l'application Uber sont légales, UberPOP est interdite par la loi Thévenoud de 2014.

"Incitation au travail dissimulé"

Selon nos informations, les deux dirigeants sont suspectés "d'incitation au travail dissimulé". Bernard Cazeneuve avait déjà affirmé que leurs déclarations, par lesquelles ils ont dit vouloir poursuivre leur activité de mise en relation grâce à UberPOP de chauffeurs et de clients pour le transport payant de passagers, incitaient les particuliers à violer la loi.

De son côté, Uber France évoque une convocation prévue depuis plusieurs jours. Un porte-parole du groupe a indiqué que les dirigeants "devaient rencontrer les enquêteurs dans le cadre de l’enquête ouverte il y a plusieurs mois. C’était convenu depuis plusieurs jours, ils s’y sont rendus volontairement".

Y.D. avec agences