Les Emirats arabes unis convertis aux énergies décarbonées
Terre de pétrole par excellence, les Emirats arabes unis ne se désintéressent pas pour autant des énergies propres. Ainsi, le petit état fédéral, coincé entre le golfe Persique et le golfe d'Oman va investir quelque 35 milliards de dollars (31 milliards d'euros) afin de réduire la dépendance du pays vis-à-vis du gaz naturel. Une ressource fortement mobilisée pour produire de l'électricité.
En marge d'une conférence, Souhail al-Mazoui, le ministre de l'Energie, a précisé les objectifs de son pays. Concrètement, les Emirats arabes unis ont pour intention "d'augmenter la part des énergies nouvelles (dont le solaire, ndlr) à 30% d'ici à 2020-2030 et de réduire celle du gaz naturel à 70%".
L'exploitation des hydrocarbures maintenue
Cette soudaine diversification des sources d'énergies exploitées est, selon Abou Dhabi, nécessaire afin "d'assurer la sécurité de l'approvisionnement et la stabilité des prix à la consommation", mais ne signe nullement l'arrêt de mort de l'exploitation des ressources pétrolières ou gazières puisque les investissements dans ce secteur "seront maintenus".
En revanche, pour faire face à la demande croissante d'électricité (en hausse de 9% en 2014), le pays dégaine une nouvelle carte: celle du nucléaire. Ainsi, à l'horizon 2020, lorsque les quatre réacteurs de 1.400 MW (mégawatts) chacun commandés à Korea Electric Power Corp seront opérationnels, le nucléaire devrait fournir, selon les autorités, entre "24 à 25% de la consommation totale" d'énergie du pays.
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