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Les entreprises françaises pas encore convaincues par le cloud computing 

La localisation des datacenters est une préoccupation majeure des entreprises.

La localisation des datacenters est une préoccupation majeure des entreprises. - Pixabay

Coût des services, sécurité, localisation, reversibilité, portabilité… les entreprises françaises ne sont pas encore suffisamment convaincues pour basculer franchement dans le Cloud.

Selon l’Insee, en 2014, seules 12% des entreprises françaises de 10 salariés et plus ont acheté des services de Cloud Computing. La France se classe ainsi en sixième position du top 10 des pays européens où les entreprises utilisent le plus ces technologies, talonnée par l’Allemagne, la Pologne et la Roumanie.

Dans le détail, l’Institut de sondage montre que les plus grandes entreprises sont les plus enclines à utiliser le Cloud Computing puisque 36% des sociétés de plus de 250 personnes y ont eu recours, contre 14% pour celles de 20 à 249 salariés et 9% pour les entreprises comptant entre 10 et 19 collaborateurs.

Du point du vue des offres, le cloud hybride, c'est à dire l’utilisation d’une combinaison de cloud public et privé, domine le marché. Il séduit en effet 18% des entreprises, contre 7,5% pour l’utilisation d’un cloud public uniquement et 6,5% pour le cloud privé.

La messagerie (62%) et le stockage (61%) sont les services plébiscités par les entreprises, qui se tournent également vers les offres dans le nuage pour des applications de bureautique ou des bases de données, jugées non critiques.

Le coût et la sécurité des données freinent l'adoption du cloud

Paradoxalement, alors que les prestataires de cloud computing mettent l’accent sur la réduction des coûts réalisables grâce à leurs services à la demande, 37% des entreprises estiment quant à elles que leurs prix sont encore trop élevés pour être utilisés en masse.

Selon l’Insee, ce constat est particulièrement vrai chez les plus petites entreprises, plus sensibles à l’aspect économique que les entreprises de plus de 250 personnes.

Enfin, la sécurité et l’intégrité des données continuent à préoccuper les entreprises. Elles sont vigilantes à la localisation des informations (donc à la législation applicable), à la capacité des opérateurs à restituer les données ou à les porter chez un autre prestataire. Sur ce point en revanche, les plus grandes entreprises sont les plus réticentes.

Eddye Dibar