Les Français sont encore réticents à adopter le télétravail
Coincé dans les bouchons, entassé dans une rame de métro bondée, ou encore assommé par le bruit de l'open space, qui dans cette situation n'a pas rêvé de pouvoir travailler au calme chez lui? Un privilège qui est désormais accessible à un plus grand nombre de salariés, la réforme du Code du Travail ayant assoupli les conditions de sa mise en œuvre. 76% des salariés sont satisfaits de ce nouveau cadre juridique adopté en septembre 2017, selon une étude Randstad.
Car le télétravail n’est plus nécessairement régulier, sur une période fixe de la semaine par exemple, et il n'est plus nécessaire de le prévoir dans le contrat de travail ou par un avenant à ce contrat. Un simple accord d'entreprise ou un accord verbal ou par mail de son supérieur suffit. En revanche, l’employeur doit désormais justifier au salarié son refus de lui accorder une demande de télétravail.
Les grèves des transports pourraient augmenter la part des adeptes du télétravail
Toutes cas avancées sont destinées à favoriser son adoption au sein des entreprises. Le but est-il atteint? Apparemment non. 72% des sondés n'ont pas l'intention de demander à travailler de chez eux dans les 6 mois qui viennent. Plus précisément, ils sont 34% à être certains de ne pas le faire et 38% à probablement ne pas le faire
Seuls 8% des salariés sont certains de faire la démarche pour avoir cette liberté de choix de lieu de travail. Mais un fait inattendu pourrait faire avancer les mentalités."Les sondés expriment donc en creux leur souhait de pouvoir bénéficier du télétravail au moment où ils l’entendent. Dans le contexte actuel de perturbation des transports ferroviaires et aériens, ce moment est peut-être venu", analyse François Béharel, président du groupe Randstad France.