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Vie de bureau

Les Français veulent bien travailler plus, mais à la carte

"Les employés français passent plus de temps au travail que les 35 heures officielles. Cela ne les dérange pas, mais ils voudraient répartir leur temps de travail comme ils le souhaitent, selon une étude Randstad."

Les Français veulent de la flexibilité dans leurs horaires, voici un nouvel enseignement de la 7e édition de la vaste étude de Randstad sur la marque employeur. Concrètement, ils souhaitent pouvoir organiser leur temps. Parce que, si la durée légale du travail est de 35 heures hebdomadaires officiellement, dans les faits, c'est très différent, constatent les auteurs de l'enquête.

38% des employés affirment travailler en réalité plus de 39 heures par semaine. Parmi eux, 30% sont des femmes, 45% des hommes. Une surcharge horaire qui ne semble pas poser de problèmes aux Français: 60% d'entre eux se disent satisfaits de la masse de temps qu'ils passent au bureau. Mais ils voudraient être libres de choisir de travailler plus longtemps à certaines périodes, et moins à d'autres.

Attention, cela ne veut pas dire qu'ils ne veulent plus de durée de travail hebdomadaire. Mais à 63%, les employés de l'Hexagone réclament de le répartir comme ils le désirent. Par exemple, ils veulent pouvoir enchaîner des journées lourdes et des journées moins lourdes, afin de se dégager du temps pour s'occuper des enfants par exemple.

Moins de la moitié des Français ont une semaine "standard" 

Dans les faits, en France, la fragmentation du temps de travail est déjà une réalité. Selon l'Insee, seule une minorité de Français a une semaine "standard". C'est-à-dire des journées de 8 heures du lundi au vendredi, de 9 heures à 18 heures. Ce rythme routinier ne concerne plus aujourd'hui que 44% d’entre eux.

Outre plus de liberté dans l'organisation de leur temps, les Français souhaitent aussi plus de flexibilité sur le lieu de travail. Selon Randstad, 64% des employés aimeraient travailler à distance, du moins occasionnellement. Mais là, il sera difficile d'obtenir gain de cause, parce que les employeurs ne sont pas prêts. Les possibilités de télétravail sont rares. Seulement 16% des employés français revendiquent d'en avoir la possibilité. Et encore, seulement un jour par semaine pour la majeure partie d'entre eux.

Même si ce taux reste faible, la France a désormais rattrapé son retard sur les autres pays européens. Si dans le futur, la possibilité de travailler hors des bureaux devient un critère pour choisir son employeur, les entreprises devront bien s’adapter!

Laure Closier, édité par N.G.