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Les magasins de puériculture font les frais de la réforme de la prime de naissance

Les jeunes parents ont de plus en plus recours aux articles de puériculture d'occasion.

Les jeunes parents ont de plus en plus recours aux articles de puériculture d'occasion. - Sven Nackstrand - AFP

Depuis le 1er janvier, la prime de naissance n'est plus versée au 7ème mois de grossesse mais à l'arrivée de l'enfant. Du coup, les parents ont modifié leur mode d'achat d'articles pour bébés et se tournent davantage vers les articles d'occasion.

Et si la filière des articles de puériculture était une victime collatérale des mesures d'économies budgétaires du gouvernement ? Pour réduire le déficit de la sécurité sociale, le gouvernement a sévèrement taillé dans la branche famille. Il a ainsi décidé de reporter la date de versement de la prime naissance d'un montant de 923 euros : depuis le 1er janvier, elle n'est plus versée au 7ème mois de grossesse, mais à l'arrivée du bébé.

Mais ce tour de passe-passe, destiné à reporter les dépenses d'une année sur l'autre, ne fait pas les affaires des professionnels de la puériculture. Ils ont en effet remarqué une modification des comportements d'achat des jeunes parents. "A ce jour on constate une baisse de 3% des ventes des articles de puériculture", dénonce Michel Moggio, directeur de la Fédération Jouet-Puériculture (FJP).

20% des sièges auto achetés d'occasion

Et ce sont surtout sur les grosses pièces que les ventes ont reculé, les jeunes parents se tournant vers les articles d'occasion. "On voit monter ce type d'achat y compris sur des articles qui étaient achetés neufs notamment pour des questions de sécurité, comme les sièges auto", s'alarme Michel Moggio. Certaines études chiffrent à 20% le taux de sièges bébé désormais achetés en seconde main.

Une perte sèche pour l'ensemble de la filière, depuis les fabricants jusqu'aux vendeurs. "On a la chance en France d'avoir un réseau de commerçants spécialisés dans la puériculture qui est important, avec des commerces indépendants" rappelle le directeur de la FJP. Et d'ajouter: "On a beaucoup d'acteurs au niveau industriel aussi qui sont dans l'ensemble des PME, voire des TPE, et ce réseau est un peu fragile pour encaisser une baisse de ses ventes."

C.C. avec M.V.