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Les multiples vies commerciales du Petit Prince

Les personnages du célèbre conte sont déclinés sous plus de 800 produits

Les personnages du célèbre conte sont déclinés sous plus de 800 produits - boutique officielle

Au cinéma, le conte d'Antoine de Saint Exupéry est la vedette du film français le plus cher de l'année : 57 millions d'euros. Un investissement qui sera rentabilisé sans trop de difficultés grâce à la manne des produits dérivés.

Le Petit Prince et le Renard de Saint Exupéry ne se cantonnent plus aux librairies et aux salles de cinéma. Les personnages s'affichent sous toutes sortes de support: des lampes de chevet, des body, des montres, des avions tirelire, des boules à neige, ou plus surprenant des graines de baobab. L'imagination des descendants semble sans limite quand il s'agit de décliner la marque. La licence comprend désormais plus de 800 références en France, 10.000 dans le monde. 

100 millions de chiffre d'affaires

La notoriété planétaire du conte, traduit dans 250 langues et vendu à 150 millions d'exemplaires, attire logiquement les marques: Moleskine, Sofitel, Toshiba, Gallimard, Glénat, la Monnaie de Paris ou Trousselier ont signé, assurées de toucher un large public à travers les valeurs que véhicule cette histoire. Mais les descendants ne travaillent pas avec toutes les entreprises. Ils ont refusé de donner l'accord à une marque de restauration qui voulait offrir des figurines aux enfants. L'an passé, 80.000 produits se sont écoulés dans la boutique du Parc du Petit Prince, 60.000 sur la boutique officielle. Les ventes des objets estampillés "Petit Prince" génèrent un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros par an.

Des bénéfices qui vont encore gonfler dans quelques mois avec la sortie du film en DVD. "Le DVD va sortir dans 4 mois donc le chiffre d'affaires généré va permettre de rembourser le film au moment de Noël" parie Nathalie Chouraqui directrice associée de l'agence Kazachok.

Des valeurs qui rapportent gros 

Cette manne financière colossale est aujourd'hui totalement contrôlée par les ayants-droit de Saint-Exupéry. Le Petit Prince est tombé dans le domaine public le 1er janvier 2015 partout dans le monde, sauf en France. L’œuvre est encore protégée par le statut de l’auteur, "mort pour la France". La succession va donc pouvoir profiter des personnages du livre comme des marques commerciales jusqu'en 2032. Tout en gardant une certaine éthique: ' "comme le Petit Prince, nous avons des valeurs" promettent-ils. 

Ch.L.