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Transports

Les Peugeot ne veulent plus que PSA utilise leur nom

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- - Joel Saget - AFP

Le groupe PSA a fait savoir ce vendredi que la famille Peugeot souhaitait garder le contrôle de son nom pour l'empêcher de l'utiliser à certaines fins, sans davantage de précisions.

Le constructeur a annoncé vendredi que la holding de la famille Peugeot, Établissements Peugeot frères, avait initié une procédure visant à protéger leur nom de certains usages qui en sont fait. "Une procédure d’arbitrage concernant la propriété et l’usage de la marque "Peugeot", hors véhicules, est initiée à l’encontre de sa filiale Automobiles Peugeot à l’initiative de la société Établissements Peugeot Frères", est-il écrit dans le communiqué.

"Pour mémoire, Établissements Peugeot Frères est une holding de la famille Peugeot qui, directement et indirectement via FFP, détient une participation dans Peugeot SA", précise encore le groupe, qui assure être "confiant quant à l'issue de cette procédure".

Le groupe ne donne pas davantage d'informations, et n'était pas joignable ce vendredi soir. A priori donc, les véhicules ne sont pas concernés. Mais peut-être que les bicyclettes et autres motocyclettes le sont.

Les Renault ont lâché les rênes du groupe

L'influence de la famille fondatrice du constructeur au sein du groupe n'a cessé de se réduire ces dernières années. Elle avait été très critiquée pour sa gestion de l'entreprise au moment de la fermeture d'Aulnay en 2013, notamment pas le ministre de l'Economie d'alors, Arnaud Montebourg. Il avait notamment fustigé leur incapacité à internationaliser l'entreprise, et leur gourmandise en dividendes

Depuis, les Renault n'ont fait que céder du terrain. Après l'arrivée au capital du chinois Dongfeng en 2014, la Famille ne détenait plus que 14% des parts du groupe, au lieu des plus de 25% qu'elle avait jusque-là. Soit pile autant que Dongfeng et l'État français.

Début 2015, les membres de la famille ont par ailleurs renoncé au droits de vote double qu'ils pouvaient pourtant réclamer en vertu de la loi Florange. Ainsi, ils évitaient de peser davantage que les deux autres principaux actionnaires du groupe, l'Etat français et Dongfeng. 

N.G.