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Sauvetage en mer: des pistes pour éviter le naufrage de la SNSM

La SNSM a besoin d'aide pour renouveler sa flotte.

La SNSM a besoin d'aide pour renouveler sa flotte. - AFP Fred Tanneau

Dans un rapport remis jeudi au secrétaire d’État Alain Vidalies, la députée du Finistère Chantal Guittet préconise notamment de mettre à contribution les usagers de la mer.

La Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) risque le naufrage. Pour la sauver, une aide de 3 millions d’euros est nécessaire pour boucler le budget 2017, d’après son président Xavier de la Gorce. Mais où trouver cette somme? La députée du Finistère Chantal Guittet vient de rédiger un rapport dans lequel est préconisé l'instauration d'une contribution pour les "usagers de la mer" pour y parvenir.

Remis mercredi au Secrétaire d'État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche Alain Vidalies, ce rapport s'articule autour de trois axes: le renforcement des ressources issues du privé, le renforcement de la contribution des collectivités territoriales et la formation des près de 8.000 bénévoles de la SNSM.

Une "contribution-sauvetage" envisagée

La structure, dont le modèle est fondé sur le bénévolat et le principe de solidarité des "gens de mer", connaît d'importantes difficultés financières, du fait notamment de la nécessité de renouveler sa flotte.

Parmi les mesures proposées dans le rapport, la mise en place d'une "contribution-sauvetage" qui serait directement financée par les usagers de la plaisance et des loisirs nautiques. Cette "contribution d'un montant individuel modeste aurait pour effet d'élargir l'assiette des contributeurs et de responsabiliser les usagers", explique le document.

D'autres propositions visent à inciter plus fortement les dons individuels dans le secteur de la plaisance et des loisirs nautiques, ainsi que le mécénat d'entreprise. Le rapport suggère également une réduction des coûts de fonctionnement de l'association, une meilleure efficience de son dispositif opérationnel et technique, ainsi qu'une possible augmentation des recettes commerciales d'assistance maritime.

219 stations et 7.000 personnes

Cependant, l'État devra dans tous les cas relever sa contribution à hauteur de 25% d'un budget annuel stabilisé à 30 millions d'euros, soit 7,5 millions d'euros, par le biais de recettes fiscales affectées.

Depuis une dizaine d'années, l'État apporte à la SNSM 2,2 millions d'euros, soit moins de 8% de son budget actuel de 27 millions d'euros. Deux propositions visent en outre à reconnaître les formations dispensées par la SNSM par les dispositifs de la formation professionnelle.

La SNSM dispose de 219 stations réparties sur tout le littoral et porte secours chaque année à plus de 7.000 personnes. Elle assure près des deux tiers des interventions de secours effectuées par des moyens nautiques, rappelle le rapport demandé en début d'année par le gouvernement à Chantal Guittet. "Un travail interministériel doit rapidement s'engager", afin que le modèle de la SNSM soit pérennisé, indique cette dernière sur son site.

A.R. avec AFP