Les salariés aidant un proche malade ont désormais droit à un congé
En France, 8,3 millions de personnes (membre de la famille, ami, conjoint...) soutiennent et accompagnent au quotidien un proche en perte d'autonomie, du fait de l'âge, de la maladie ou encore du handicap. Les salariés qui sont dans cette situation pourront bénéficier dès le 1er janvier 2017 du "congé proche aidant", une mesure de la loi relative à l'adaptation de la société au vieillissement (ASV). La mesure a été officialisée dans un décret paru ce week-end au Journal officiel.
Grâce à ce congé, sans solde, d'une durée de trois mois, renouvelable une fois, les salariés pourront prétendre à une meilleure "articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle et familiale", selon les termes du décret d'application.
Conserver une activité à temps partiel
Le "congé proche aidant" est une amélioration du précédent dispositif baptisé "congé de soutien familial" car il élargit notamment les bénéficiaires de ce type de congé aux aidants sans lien de parenté avec la personne qu'ils aident et aux aidants de personnes accueillies en établissement.
Il pourra, de surcroît, "être transformé en période d'activité à temps partiel", selon le décret, qui assouplit ses modalités d'utilisation en permettant son fractionnement.
Dans un communiqué commun, Marisol Touraine, ministre de la Santé et des Affaires sociales, Pascale Boistard, secrétaire d'État chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie, et Ségolène Neuville, secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées, ont salué ce lundi une "avancée sociale majeure", "attendue depuis de nombreuses années".