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Les salariés d'Ecomouv' en appellent à l'Etat

Les salariés d'Ecomouv' demandent à l'Etat d'intervenir dans le plan de sauvegarde de l'emploi lancé par la direction.

Les salariés d'Ecomouv' demandent à l'Etat d'intervenir dans le plan de sauvegarde de l'emploi lancé par la direction. - Thomas Bregardis - AFP

A la veille de l'ouverture du plan de sauvegarde de l'emploi qui les vise, les salariés d'Ecomouv' ont demandé au gouvernement ce lundi, d'intervenir pour garantir les conditions de leur départ.

Les employés d'Ecomouv', la société chargée de collecter l'obsolète taxe poids lourd qui a annoncé la suppression de ses effectifs, demandent à l'Etat d'intervenir, ce lundi 15 décembre. Une demande formulée à la veille de l'ouverture du plan de sauvegarde de l'emploi, prévue pour mardi.

"Nous demandons solennellement à l'Etat d'intervenir dans le PSE, même si légalement, il y a un cadre à trouver", a expliqué un représentant CGT, Olivier Kamiri. Il a rappelé que François Hollande avait promis "une transition d'un an avec garantie de salaire" lors d'une rencontre avec une délégation de salariés, fin novembre.

Le gouvernement doit "prendre ses responsabilités"

Les quelque 193 salariés d'Ecomouv', dont la majorité est basée à Metz au centre opérationnel, vont perdre leur emploi et la société va disparaître, a annoncé sa direction la semaine dernière. Une conséquence de la résiliation du contrat noué sous la précédente présidence entre l'Etat et l'entreprise. Contrat qui n'avait plus lieu d'être puisque l'écotaxe, cette taxe appliquée aux poids lourds dont les recettes devaient financer de nouvelles infrastructures, a été abandonnée.

"La négociation entre l'Etat et Ecomouv' va influencer le PSE", a estimé un représentant FO, Mario Escumalah, qui attend des "précisions de l'Etat et du gouvernement, qui doivent prendre leurs responsabilités".

"On nous a promis un an de salaire, mais on ne sait pas quelle entité juridique pourrait prendre en charge ces fonds", a-t-il souligné.

L'Alsace et la Lorraine veulent être fixées le plus tôt possible

"Que le gouvernement réponde rapidement aux propositions qui ont été formulées par le président de la République", a abondé Jean-Pierre Masseret, le président PS du Conseil régional de Lorraine où se tenait la conférence de presse, par ailleurs favorable à l'expérimentation d'une écotaxe dans sa région.

"Il nous faut une décision législative qui nous permette, nous région, d'expérimenter un dispositif écotaxe", a-t-il exhorté, en affirmant que l'Alsace, voire la Champagne-Ardenne, amenées à fusionner avec la Lorraine dans le cadre de la réforme territoriale, pourraient être favorables à ce type d'expérimentation.

"Mais si c'est dans un an, ça n'a plus aucun sens, il faut que ça aille vite", a prévenu Jean-Pierre Masseret. "On me dit oui ou on me dit non, mais je dois connaître le chemin que l'on va prendre", a-t-il ajouté.

Ecomouv' est une filiale à 70% de l'italien Atlantia (ex-Autostrade), où sont également présents les français Thales (11%), SNCF (10%), SFR (6%) et Steria (3%).

Dimanche, le président de la SNCF, Guillaume Pepy, avait assuré que l'entreprise ferroviaire "ferait sa part" pour participer au "sauvetage" d'une partie des salariés licenciés d'Ecomouv'.

N.G. avec AFP