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Les entreprises de taille intermédiaire ont le moral

Le secteur de l'industrie prévoit d'embaucher, mais plutôt à l'étranger.

Le secteur de l'industrie prévoit d'embaucher, mais plutôt à l'étranger. - Jeff Pachoud - AFP

Les ETI françaises se montrent de plus en plus optimistes sur leur activité et leurs perspectives d'embauche, selon une étude publiée mercredi.

"Ça va mieux" pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI) françaises, qui affichent de plus en plus leur optimisme sur leur activité et sur leurs perspectives d'embauche. C'est ce que révèle une étude conjointe de Bpifrance et de la Direction générale des entreprises (DGE) publiée mercredi 22 juin.

Selon cette enquête réalisée en mars à partir de 507 questionnaires, 47% des ETI anticipent une augmentation en 2016 de leur chiffre d'affaires, contre 11% qui prévoient une diminution. En particulier, "les perspectives se redressent vivement dans les secteurs liés à la consommation des ménages", c'est-à-dire le commerce, les transports et l'hébergement-restauration, et redeviennent positives dans la construction.

En revanche, "les ETI fortement tournées vers l'international, tout en gardant des perspectives bien orientées, semblent souffrir des incertitudes sur la demande mondiale", souligne l'étude.

Alors qu'elles restaient prudentes en 2015 sur leurs perspectives d'embauche, les ETI envisagent pour 2016 une "hausse sensible de leurs effectifs", notamment dans les services et le commerce, les transports et l'hébergement-restauration. 

Le CICE et le pacte de responsabilité bienvenus

L'amélioration de la situation financière des entreprises et l'assouplissement des conditions de financement externe devraient en outre favoriser les dépenses d'investissement. "Cette amélioration est à mettre en regard avec le redressement du taux de marge des entreprises en 2015 lié à la baisse du prix du pétrole, à la montée en charge du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) et aux allégements de cotisations sociales dans le cadre du Pacte de responsabilité et de solidarité", souligne l'étude.

Concernant les perspectives de croissance interne, le solde prévisionnel est "au plus haut depuis 2011", à +24 points. Comme en 2015, 24 % des ETI envisagent de créer au moins une nouvelle filiale en 2016. Par ailleurs, 15% des ETI font état de projets de croissance externe à l'international, en particulier en Union européenne et en Asie, devant l'Amérique du Nord et l'Afrique.

Les entreprises comptent surtout augmenter leur recours au crédit bancaire, dans un contexte de taux d'intérêt bas.

Le statut d'ETI a été créé en 2008 et désigne les entreprises réalisant entre 50 millions et 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires, et employant de 250 à 5.000 salariés.

Y.D. avec AFP