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Les studios de cinéma de Bry-sur-Marne sauvés in extremis

Les studios étaient menacés de fermer car le locataire des lieux, la société Euro Media, devait partir à l'expiration de son bail, le 15 avril.

Les studios étaient menacés de fermer car le locataire des lieux, la société Euro Media, devait partir à l'expiration de son bail, le 15 avril. - AFP Patrick Kovarik

Menacés de fermeture, les studios de Bry-sur-Marne, en Ile-de-France, ont trouvé un nouvel exploitant. Transpalux, spécialiste de la location de matériels pour les films, a signé un bail commercial pour le site.

La profession du cinéma s'en était émue publiquement lors de la récente cérémonie des Césars : les studios de Bry-sur-Marne, à l'est de Paris, qui étaient censés fermer en avril 2015, ont été sauvés.

Après plusieurs mois d'incertitude, le propriétaire du site, le promoteur immobilier Nemoa, a signé vendredi 6 mars 2015, un bail commercial "de long terme" avec la société de location de matériel pour le cinéma Transpalux, selon la municipalité (DVD) et Rudy Marzouk, gérant de Nemoa.

Les studios "sont sauvés pour un bout de temps!", a déclaré Rudy Marzouk, qui a salué en Transpalux, "un exploitant solide financièrement et solide dans le métier".

Le nouveau signataire du bail, un habitué des tournages, reprendra l'exploitation des studios, ateliers et décors. Ceux-ci représentent environ 6 hectares sur les 11 que compte le site - "directement le 15 avril", a expliqué le gérant de Nemoa.

Des travaux de rénovation sont planifiés

Situés à vingt minutes de Paris, dans le Val-de-Marne, les studios étaient menacés de fermer au printemps car le locataire des lieux, la société Euro Media, avait décidé de partir à l'expiration de son bail, le 15 avril.

Une pétition avait alors réuni de nombreuses figures du septième art, comme les réalisateurs Roman Polanski, Jean-Pierre Jeunet ou François Ozon. De nombreux professionnels considèrent ces studios comme les meilleurs en France.

Des travaux auront lieu dès cette année pour "rénover les toitures qui fuient, changer les transformateurs électriques... des améliorations du point de vue législatif et cosmétique", a ajouté Rudy Marzouk. L'avenir du reste des terrains du site reste à déterminer, a-t-il précisé.

Des studios uniques par leur conception

Construits par la Société française de production (SFP) et ouverts en 1987, les studios avaient été privatisés et vendus en 2001 à Euro Media, qui les avait revendus à Nemoa mi-2013 tout en restant locataire.

Leur conception est unique : outre leurs huit plateaux, ils disposent de 15.000 m2 d'annexes dont d'immenses ateliers de fabrication, de la menuiserie à la tapisserie. Il s'agit d'un outil "irremplaçable" pour les professionnels, pratique et fonctionnel.

Le site est également le seul studio en France à bénéficier d'un "backlot", un plateau en plein air transformable, au gré des films, en ruelle parisienne, en cour d'école ou en square de village.

F.B avec AFP