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Les téléphériques s'apprêtent à conquérir l'Ile-de-France

La première cabine du téléphérique urbain de Brest, le premier d'une série en France, a été installée mercredi 17 août. Mise en service prévue en octobre.

La première cabine du téléphérique urbain de Brest, le premier d'une série en France, a été installée mercredi 17 août. Mise en service prévue en octobre. - Fred Tanneau

Pour faciliter le déplacement des Franciliens, la présidente de Région Valérie Pécresse vient de lancer une étude de faisabilité pour développer le câble aérien sur une douzaine de sites. Le premier téléphérique urbain devrait être mis en service en 2021.

Le téléphérique n'est plus réservé aux amoureux de la montagne. De plus en plus de municipalités misent sur les télécabines pour compléter leurs réseaux de transports urbains. L'Ile-de-France y voit une planche de salut pour lutter contre l'engorgement de son réseau routier. "Je veux me faire l'avocate des téléphériques urbains", clame Valérie Pécresse, présidente de Région, dans le Journal du Dimanche de ce 11 septembre. Car les télécabines offrent bien avantages par rapport aux autres moyens de transports en commun jusqu'alors déployés.

"Le transport par câble est propre, silencieux, régulier; il coûte beaucoup moins cher que le tramway, prend deux fois moins de temps à installer, franchit les obstacles et offre une capacité de 5.000 voyageurs par heure et par sens, sans attente avec un temps de parcours garanti. Qui dit mieux ?" met en avant Valérie Pécresse. Les quelques soucis juridiques, liés aux autorisations de survols des zones sensibles, n'altèrent pas son enthousiasme car ceux-ci sont en passe d'être réglés.

Le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) vient de lancer une étude de faisabilité sur une douzaine de projets. Parmi eux, une liaison entre Pont de Sèvres, situé à Boulogne (Hauts-de-Seine), et Vélizy (Yvelines), ou encore entre Orsay et Gif-sur-Yvette, Romainville et Bobigny…

Faire baisser les prix 

"Pour des raisons budgétaires nous ne pourrons pas tous les faire", reconnaît Valérie Pécresse. "Nous nous donnons un peu plus d'un an pour faire baisser les prix, calculer la rentabilité socio-économique de chaque projet, s'assurer qu'ils prévoient un parking relais ou des interconnexions". L'objectif est qu'à la fin de l'année 2017, 3 projets aient été sélectionnés.

Mais d'autres projets sont plus avancés : le premier téléphérique francilien devrait être mis en service en 2021 dans le Val-de-Marne, entre Créteil-Pointe-du-Lac et Villeneuve Saint Georges. Un projet que les collectivités territoriales poussent depuis 2008, et qui devrait faire l'objet d'une concertation publique à l'automne. Alors que les Franciliens mettent actuellement 45 minutes pour effectuer cette liaison en transport en commun, ils n'en mettront plus que 17 par la voie des airs. Chaque télécabine pourra accueillir jusqu'à 10 personnes avec des départs espacés de 30 secondes. Au total, cette ligne pourra transporter 1.800 personnes par heure, avec une fréquence quotidienne estimée à 14.000 voyageurs. Le coût : 120 millions d'euros.

C.C.