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Les tests des "taxis volants" sur la Seine repoussés de six mois

Une démonstration d'un de ces Sea Bubbles en juin dernier

Une démonstration d'un de ces Sea Bubbles en juin dernier - Joel Saget - AFP

Les tests des Sea Bubbles qui devaient avoir lieu fin septembre auront lieu au printemps. Un report lié, selon le navigateur Alain Thébault à des contraintes techniques et réglementaires.

Les tests pour le grand public des Sea Bubbles, ces "taxis volants" sur l'eau, qui devaient avoir lieu fin septembre à Paris, ont été repoussés de six mois en raison de contraintes techniques et règlementaires, a indiqué lundi leur inventeur, le navigateur Alain Thébault.

"Nous ne pouvons pas nous déployer comme prévu" du 20 au 30 septembre à Paris, a indiqué à l'AFP Alain Thébault, et les essais "seront décalés au printemps".

Un prototype de Sea Bubbles, ce "taxi volant" électrique, avait été testé le 16 juin sur la Seine avec à son bord la maire de Paris Anne Hidalgo, qui soutient le projet depuis ses débuts, et quatre "bulles" de pré-série devaient initialement être testées par le grand public à la fin du mois.

"Il y a une conjonction de facteurs" qui expliquent l'ajournement de ces essais, a expliqué Alain Thébault.

Sur un plan technique, le Sea Bubble, à propulsion électrique, "vole de manière parfaitement stable mais on voudrait le rendre plus facile à piloter pour tout le monde", dit-il en précisant que cinq engins de pré-série ont été construits en Suisse.

Mais l'inventeur peste aussi contre un "règlement extrêmement rigide", en référence à la vitesse maximum autorisée sur la Seine de 12 km/h en centre-ville, 18 km/h au-delà alors que ses "taxis volants" sont faits pour naviguer à 50 km/h et ne peuvent réduire leur vitesse.

"Si la règle n'évolue pas, il est inutile de faire naviguer un Bubble à la vitesse d'un vélo" dit il. Voies Navigables de France "nous dit que la règle est immuable" à Paris, ajoute Alain Thébault qui compte rencontrer sur le sujet le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot.

De plus, le port autonome de Paris propose des pontons pour 1.000 euros par jour, pour dix jours maximum, affirme-t-il.

Pour le metteur au point de l'hydroptère, qui reçoit des "avalanches de demandes" du monde entier, la mise en place de ses taxis volants est plus facile sur un plan règlementaire et aidée financièrement à l'étranger. "C'est un raisonnement de chef d'entreprise", ajoute-t-il en se défendant de "vouloir mettre la pression sur qui que ce soit".

Les Sea Bubbles reprennent le principe de l'hydroptère développé par Alin Thébault, avec des "foils", sorte d'arcs en fibre de verre, immergés qui, grace à la vitesse, maintiennent le bateau hors de l'eau à quelque 50 cm au-dessus des vagues.

J.M. avec AFP