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Les vols entre la Chine et la France vont plus que doubler d'ici 2020

De plus en plus de vols France-Chine d'ici 2020

De plus en plus de vols France-Chine d'ici 2020 - KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Les deux pays ont conclu un accord autorisant l'augmentation du nombre de vols hebdomadaires par pavillon de 50 à 126 d'ici 2020. Le nombre de villes desservies augmentera par la même occasion.

La Chine et la France ont négocié un nouvel accord bilatéral avec des fréquences de vols hebdomadaires entre les deux pays qui vont plus que doubler d'ici 2020, en passant de 50 à 126 par pavillon, a-t-on appris mercredi auprès la direction de l'aviation civile (DGAC). Le nouvel accord, signé le 31 mars, porte aussi à cinq le nombre de compagnies françaises autorisées à desservir la Chine contre trois actuellement (Air France, Aigle Azur et Air Austral), selon un porte-parole de la Direction générale de l'aviation civile.

XL Airways a été désignée comme quatrième compagnie, la cinquième n'est pas déterminée, selon la même source. Sur la partie chinoise, les droits d'exploitation des services aériens entre la France et la Chine passent de 6 à 8 compagnies. Dans le nouvel accord, "un accent particulier a été mis sur le développement des liaisons entre les grandes villes de province chinoises et Paris dans un marché en pleine explosion avec des enjeux commerciaux énormes", a souligné ce porte-parole.

Davantage de villes desservies

Ainsi le nombre de villes desservies au départ de la France vers la Chine passe de 7 à 12 - plus cinq en partage de codes - dans un pays où le trafic aérien est en pleine croissance soutenu par l'émergence des classes moyennes. Le même principe est valable pour les compagnies chinoises qui auront accès à 12 villes françaises contre 7 actuellement. Aujourd'hui, elles ne desservent que Paris.

Cet accord sera appliqué de manière progressive et par type de route pour tenir compte du développement aéroportuaire notamment à Pekin où l'activité internationale du futur nouvel aéroport - situé au sud de la capitale dans le district de Daxing - devrait démarrer en 2020, selon le porte-parole. Les accords seront revus en 2020 pour un repositionnement en fonction de l'évolution du trafic. 

Lever des contraintes pour le type d'appareil utilisé

En outre, le nouvel accord a levé les contraintes concernant le type d'appareil utilisé par les compagnies et permettra à Air France d'opérer depuis le terminal 3 de l'actuel aéroport de Pekin équipé pour accueillir l'A380 et augmenter ainsi ses capacités.

L'aéroport de Paris-Charles de Gaulle a enregistré en 2016 un trafic avec la Chine en progression de 3% avec 1,9 million de passagers, en dépit d'un contexte défavorable lié aux attentats à Paris. L'accord bilatéral ne comprend pas Hong Kong, Taïwan et Macao qui font l'objet de négociations parallèles. 

L'Union des aéroports français (UAF) s'est félicité de cet accord soulignant que "depuis décembre 2015, le pavillon chinois était (...) au maximum des fréquences autorisées par le précédent accord datant de 2011" alors que depuis un an "plusieurs des concurrents touristiques européens de la France avaient pu ouvrir des liaisons régulières directes avec la Chine".

P.L avec AFP