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Les voyagistes protestent contre les frais engendrés par les grèves de la SNCF et d'Air France

Les agences de voyage émettent chaque jour, en moyenne, 45.000 trajets Air France et 55.000 billets SNCF. (image d'illustration)

Les agences de voyage émettent chaque jour, en moyenne, 45.000 trajets Air France et 55.000 billets SNCF. (image d'illustration) - Olivier Morin - AFP

Les agences de voyage indiquent faire face à des frais "supérieurs à un million d'euros" début avril en raison des grèves menées par les salariés de la SNCF et d'Air France.

Réorganiser les voyages en train ou en avion annulés a un coût. Le syndicat Entreprises du Voyage, représentant l'essentiel des agences de voyage françaises, indique être confronté aux "conséquences liées à l'impossibilité d'utiliser des prestations déjà payées".

Selon cette organisation professionnelle, en raison des mouvements sociaux menés à la SNCF et chez Air France, ses adhérents font face à des frais "supérieurs à un million d'euros pour la première semaine d'avril". Les voyagistes devant décaler certains départs, retarder certains retours ou payer des nuits d'hôtels supplémentaires pour les clients qui ne pourraient pas rentrer à la date prévue.

L'organisation professionnelle cite en exemple "l'impossibilité" pour un client "de rejoindre le port de départ pour une croisière, un circuit au Japon irréalisable en raison de l'annulation du vol Air France Paris-Tokyo, ou encore l'annulation d'un voyage scolaire en train". Les Entreprises du Voyage rappellent que chaque jour, en France, 45.000 trajets Air France et 55.000 billets SNCF "résultent d'émissions effectuées par les agences de voyage. 

"L'attractivité touristique de la France fortement altérée"

En outre, le syndicat estime à "500.000 euros par jour de grève" le "surcroît" de travail, en heures supplémentaires notamment, pour réorganiser les déplacements affectés par les grèves. Plus globalement, la baisse des réservations de vacances (soit les prises de commandes) pendant les périodes de grève "est de l'ordre de 20% par rapport à la même période de 2017", indique-t-il. 

"Même si une partie des vacances d'été se rattrapera, les ponts de mai (quatre cette année dont un "viaduc" pour la semaine du 8 mai) pour lesquels la décision de vacances est assez tardive ne se rattraperont que très partiellement", estime-t-il. Les agences de voyage jugent également que "l'attractivité touristique et économique de la France est fortement altérée: les images des cohues dans les gares étant reprises en boucle dans le monde entier par les chaînes d'infos". 

"C'est en avril et mai que l'on organise ses vacances d'été. Les arbitrages de voyages s'effectueront au profit de destinations jugées plus sereines que la France. Ce retard ne se rattrapera pas et ralentira les bonnes performances de la destination France", avertit l'organisation professionnelle. Pour rappel, la France a connu une année 2017 record en termes de fréquentation touristique avec près de 89 millions de visiteurs étrangers. 

A.M. avec AFP