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Transports

L'Etat pourrait débloquer 800 millions d'euros pour la SNCM

La SNCM pourrait bénéficier d'une aide indirecte de l'Etat, selon Le Canard Enchaîné.

La SNCM pourrait bénéficier d'une aide indirecte de l'Etat, selon Le Canard Enchaîné. - -

L'exécutif réfléchirait à un montage financier permettant d'échapper aux sanctions de Bruxelles, selon "Le Canard Enchaîné" du mardi 6 mai. Avec pour objectif de financer quatre nouveaux navires de la compagnie maritime et ainsi d'éviter une "bombe sociale".

L'exécutif veut désamorcer la "bombe sociale" qui menace d'exploser à Marseille. C'est ce que rapporte Le Canard Enchaîné daté du mardi 6 mai, faisant état d'un rapport "remis confidentiellement le 29 avril" au secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier par la Caisse des dépôts et bpifrance.

"Rédigé avec l'aide du cabinet d'avocats d'affaire Linklaters", le document prône une intervention de l'Etat en faveur de la SNCM qui pourrait atteindre 800 millions d'euros. Le tout afin de financer quatre nouveaux navires qui pourraient à la compagnie de transport maritime de se remettre à flot.

L'arrivée d'un investisseur exclue

Selon l'hebdomadaire, "le rapport privilégie la constitution d'une société publique locale (SPL) ou d'une société d'économie mixte (SEM) par la région Corse qui achèterait elle-même les navires pour les louer à prix d'ami à la SNCM". En échange, l'Etat compenserait avec une subvention à la région.

Selon le journal, parmi les pistes envisagées pour dégager les 800 millions nécessaires, le rapport écarte l'arrivée d'un investisseur "en raison de la déliquescence avancée de la compagnie". Il écarterait également la reprise par le Norvégien Siem qui est en discussion depuis plus d'un an avec la SNCM.

Interrogé par l'AFP, l'entourage de M. Cuvillier a confirmé qu'un rapport avait été remis au ministre et aussi à l'actionnariat salarié et au directoire "il y a une semaine", mais qu'il ne contenait pas les conclusions détaillées par le Canard.
La SNCM, dont le siège est à Marseille, a été condamnée par Bruxelles à rembourser 440 millions d'euros d'aides publiques jugées illégales qu'elle avait perçues lors de sa privatisation en 2006.

Y. D .avec AFP