L'incroyable business du Super Bowl américain

La finale du championnat de football américain se déroulera dans la nuit de dimanche à lundi (00h30 heure française). Plus qu'un évènement sportif, le Super Bowl représente un véritable business, avec des sommes toujours plus folles.

Peut-être le plus grand symbole de la démesure américaine : ce dimanche 3 février (lundi 4 février à 00h30, heure française), 90 millions de paires d’yeux seront rivées sur leur petit écran de l’autre côté de l’Atlantique. Mais le Super Bowl, qui voit s’affronter les deux meilleures équipes de football américain, en l’occurrence les San Fransisco 49ers et les Baltimore Ravens, est un évènement planétaire.

Diffusé dans 182 pays, soit 88% des Etats du monde, il est accessible à plus d’un milliard de personnes, et regardé par 120 à 500 millions de téléspectateurs. Autant dire que les publicités, partie intégrante du show, font l’objet d’une préparation toute particulière, et s’arrachent à prix d’or.

Durant le Super Bowl 2012, le spot de 30 secondes s’est vendu au prix de 3,5 millions de dollars ! Au total, NBC, la chaîne détenant les droits du championnat américain (qui coûteront 6 milliards de dollars à partir de 2014), a récupéré 250 millions de dollars sur cette seule soirée.

Jusqu'à 800 000 dollars la place

Certaines publicités ne seront d’ailleurs diffusées qu’à cette occasion, et voudront suivre un exemple illustre : le clip de lancement du premier Mac d'Apple avait été diffusé lors du Super Bowl 1984. Il était alors réalisé par Ridley Scott.

Car le Super Bowl, c’est avant tout un spectacle : hymne américain chanté par une superstar (Alicia Keys), concert de 30 minutes à la mi-temps (Beyonce), ainsi qu’environ 70 publicités. Au total, 4h30 de show, pour une heure de match.

Mais il est peu dire que les places sont chères : en 2012, le tarif minimum pour s’installer dans les travées du stade d’Indianapolis était de 2500 dollars. Et certains ont même déboursé jusqu’à… 800 000 dollars, soit près de 3 000 dollars la minute. A ce prix, mieux vaut être supporter de l’équipe gagnante.

Yann Duvert