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Energie

La loi sur l'énergie ne condamnera pas de centrales

Philippe Martin a repris en main le dossier de la transition énergétique après le limogeage de Delphine Batho.

Philippe Martin a repris en main le dossier de la transition énergétique après le limogeage de Delphine Batho. - -

Selon le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin, le texte de loi sur la transition énergétique ne comportera pas de listes de centrales à fermer pour atteindre l'objectif de réduction de la production nucléaire.

Présent aux journées d'été d'Europe Ecologie – Les Verts à Marseille, le ministre de l'Ecologie Philippe Martin, dans une interview au Nouvel Observateur qui paraît ce jeudi 22 août, prévient que la future loi sur l'Energie ne désignera pas de centrales nucléaires à fermer.

Le texte de loi sur la transition énergétique est attendu pour l'automne. Un de ses objectifs est de réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique, de 75 à 50% d'ici 2025. Mais "ce ne sera pas une loi qui fixe un agenda ou une liste de centrales à démanteler", souligne le successeur de Delphine Batho.

D'ailleurs, la réduction de la part du nucléaire dans la production totale d'énergie n'est pas le seul objectif de cette loi. Philippe Marin précise ainsi que le texte vise également à atteindre "un meilleur mix de nos sources d'approvisionnement en énergie, une meilleure efficience des bâtiments, un effort sur les énergies renouvelables, un plan d'économies d'énergie".

Fessenheim ne sera pas fermée avant fin 2016

Delphine Batho, qui a précédé Philippe Martin au ministère de l'Ecologie, a mené pendant huit mois les débats sur la transition énergétique dont les conclusions vont servir à rédiger la loi de programmation. Débats durant lesquels aucun consensus n'a pu être trouvé sur la réduction de la part du nucléaire dans le système énergétique, notamment en raison de l'opposition farouche du Medef.

En outre, Philippe Martin affirme que "la fermeture de Fessenheim doit être actée d'ici fin 2016", la centrale que François Hollande s'est engagé à fermer durant sa campagne. Mais les modalités de ce démantèlement ne sont pas actées. "La question [est] de savoir s'il faut une loi spécifique pour pouvoir ensuite prendre le décret permettant de fermer cette centrale".

La présentation de ce projet de loi, qui devait avoir lieu en juin 2013, a été maintes fois repoussée. Selon Philippe Martin, le texte devrait être voté avant les municipales de mars 2014.

Nina Godart