L'Olympique de Marseille va voir son loyer flamber
L’Olympique de Marseille évolue. Le club a officiellement acquis le centre d’entraînement Robert Louis Dreyfus (ex-Commanderie) à la mairie, vendredi 3 mai. Le montant de la transaction avoisine les 6,5 millions d’euros.
C’est peu, selon certains, pour les neuf hectares de terrain qui abritent des infrastructures sportives, mais aussi administratives, en plus du centre de formation. Mais ce "prix d’ami" pourrait avoir une contrepartie.
L’OM devrait en effet entamer la saison 2014-2015 dans un stade entièrement rénové. Le problème, c’est que le club n’en sera (toujours) pas propriétaire, puisqu’il appartient à la Ville de Marseille et est exploité par la société Arema, dont la concession a été signée pour 35 ans.
C’est cette dernière qui bénéficiera, entre autres, des bénéfices liés au naming de la nouvelle enceinte.
41.500 euros par match
De cette situation découle un problème, et non des moindres: la version améliorée du Vélodrome va entraîner une augmentation substantielle du loyer dont s’acquitte le club.
A l’heure actuelle, il est de 41.500 euros par match, plus 0,63 euro par spectateur à partir du 25.000ème individu. Soit un coût annuel estimé à 1,5 million d’euros, hors frais de sécurité, entretien, etc.
Vendredi 26 avril avait lieu une rencontre entre Vincent Labrune, le président de l’OM, et Jean-Claude Gaudin le maire de la ville, afin d’évoquer le montant du futur loyer. Mais les exigences du second ont considérablement refroidi le dirigeant.
Une position peu confortable pour négocier
La ville voudrait en effet obtenir près de 7 millions d’euros par an, soit une augmentation de plus de 300% ! Le club, évidemment, ne l’entend pas de cette oreille, et aurait proposé un loyer indexé sur les résultats sportifs. En fonction, notamment, de sa participation à la Ligue des Champions.
Si les négociations sont toujours en cours, l’Olympique de Marseille se trouve tout de même dans une position peu confortable. Comment, en effet, imposer son point de vue sachant que l’OM ne dispose pas d’autres infrastructures pour jouer ses matchs ? "La réponse est dans la question" souffle, dépité, un membre du club.
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