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L'Opéra de Paris fait un pas de deux avec Petit Bateau

La marque Opéra de Paris a une valeur dont l'établissement entend tirer profit.

La marque Opéra de Paris a une valeur dont l'établissement entend tirer profit. - -

L'établissement public a passé un accord de licence avec le fabricant de vêtements pour une collection de six modèles pour femmes dessinés par Christian Lacroix. Une manière de valoriser le patrimoine immatériel de l'Opéra.

L'Opéra de Paris veut capitaliser sur son image de marque. L'établissement public a passé un accord de licence avec le fabricant de vêtements Petit Bateau pour réaliser une collection capsule. Mais il fallait un créateur à la hauteur du prestige de l'Opéra de Paris. Le choix s'est porté vers Christian Lacroix.

Pour le directeur adjoint de l'établissement, Christophe Tardieu, ce casting s'imposait comme une évidence. "Petit Bateau est marque bien connue et porteuse de valeurs très intéressantes. Et Christian Lacroix est un ami de l'Opéra de Paris. Le fait d'être associé avec lui était forcément quelque chose de très intéressant et de très attirant", explique-t-il.

Ce partenariat va donner lieu à une collection de six vêtements pour femmes, dont deux plus destinées aux jeunes filles, dont les codes s'inspirent de l'univers de la danse. Les modèles seront en vente dès le 6 décembre, à la fois dans les magasins Petit Bateau et dans la boutique de l'Opéra de Paris ainsi que sur son site.

Davantage de légitimité que Repetto

L'Opéra de Paris estime avoir toute légitimité pour se lancer dans le secteur de l'habillement, en tout cas plus d'autres acteurs. Repetto est clairement dans le viseur. "Des gens, que l'on n'a pas besoin de nommer, développent des produits dans le domaine de la danse en utilisant beaucoup l'image de l'Opéra de Paris sans avoir jamais demandé l'autorisation ni même versé des royalties" dénonce Christophe Tardieu.

Au final, avec cette licence Petit Bateau, "on espère valoriser notre patrimoine immatériel et viser un public plus large que l'on retrouvera peut être en tant que spectateurs un peu plus tard", explique-t-il.

L'établissement public étudie la possibilité de vendre d'autres licences, mais en restant proche de son univers de prestige. Car il n'est pas question de galvauder la marque. Ainsi des tutus, parfums ou champagne pourraient voir le jour. L'objectif est naturellement de constituer de nouvelles sources de revenus. L'Opéra reste discret quant à ses objectifs, et se contente d'évoquer des revenus de quelques millions d'euros d'ici plusieurs années.

Coralie Cathelinais avec Marie Robquin