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LVMH: Bernard Arnault "relativement confiant" pour 2014

Bernard Arnault s'est gardé de fixer des objectifs trop ambitieux pour LVMH en 2014.

Bernard Arnault s'est gardé de fixer des objectifs trop ambitieux pour LVMH en 2014. - -

Le propriétaire de Céline, Berluti, et Bulgari a publié, le 30 janvier, des ventes record pour 2013. Mais sa division phare, la mode et maroquinerie, marque le pas, alors que Louis Vuitton continue de se transformer.

Le titre LVMH prend plus de 6% ce 31 janvier à la Bourse de Paris. Le numéro un mondial du luxe revendique un nouveau record de ventes en 2013, mais ses divisions les plus prestigieuses ralentissent. Le propriétaire de Céline, Kenzo ou Berluti a publié le 30 janvier un chiffre d'affaires de 29,1 milliards d’euros l'an dernier, en progression de 4 %. Des ventes tirées par la maroquinerie et la distribution sélective.

Son bénéfice net, à 3,4 milliards d'euros, lui permet certes de régler sans sourciller l'amende record de 8 millions d'euros réclamée par l'AMF à l'été 2013 dans l'affaire Hermès. Mais ces profits n'ont pas progressé par rapport à 2012.

Bernard Arnault, le patron du groupe, s'est félicité jeudi que "le résultat opérationnel courant franchit pour la première fois le seuil des 6 milliards d’euros", et des "performance remarquable des Vins et Spiritueux". Mais les domaines sur lesquels reposent l'image de LVMH, la maroquinerie et les bijoux et montres, marquent le pas.

Le monogramme séduit moins

Les ventes en Mode et Maroquinerie, principal contributeur aux résultats du groupe grâce à la locomotive Louis Vuitton, et en Montres et Joailleries, reculent hors effets de change. Le repli est respectivement de 0,4% et 2%.

Le résultat opérationnel courant se contracte même de 4% sur les marques de vêtements et de sacs, seule division en baisse en 2013. La croissance de Vuitton, de moins en moins vigoureuse, a pesé sur la valeur boursière tout au long de l'année 2013.

La stratégie de la marque continue d'ailleurs d'être revue de fond en comble. Sous la houlette de son nouveau directeur artistique, Nicolas Ghesquière, le monogramme, qui séduit moins les clients fortunés, se fait plus discret. Et les sacs en toile enduite sont peu à peu abandonnés au profit du cuir.

La ligne W, avec Michelle Williams pour égérie, est emblématique de cette montée en gamme qui fonctionne. A en croire Bernard Arnault, "les listes d'attente augmentent semaines après semaines".

Impact négatif des effets de change

Le PDG a avancé comme raison à la croissance "moins rapide" du groupe en 2013 "l’environnement économique global", avec une croissance plus faible dans les émergents, et les mesures anti-corruption en Chine qui pèsent sur les ventes de luxe.

Evoquant une "bonne dynamique" aux Etats-Unis (+9% de croissance organique des ventes) et en Asie (+13%) et une bonne résistance en Europe (+2%), il a fait part de sa conviction du potentiel "considérable" des émergents à long terme.

Autre élément néfaste: "les changes ont eu un impact négatif sur les affaires, alors que les années précédentes c’était l’inverse", a souligné Bernard Arnault.

Le patriarche de la famille Arnault s'est dit "relativement confiant pour 2014", se gardant de fixer des objectifs trop ambitieux. "LVMH compte renforcer encore en 2014 son avance mondiale dans l’univers des produits de haute qualité en s’appuyant sur la pertinence de sa stratégie à long terme".

Le groupe versera à ses actionnaires un dividende de 3,10 euros par action, en hausse de 7 %.

N.G.