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LVMH: Vuitton plombe le titre

LVMH paie en Bourse le relatif ralentissement des ventes de Louis Vuitton.

LVMH paie en Bourse le relatif ralentissement des ventes de Louis Vuitton. - -

Le géant français du luxe voit sa valeur boursière chuter, ce mercredi 16 octobre, à la Bourse de Paris. Ses résultats du troisième trimestre montrent un hoquet dans la croissance de Louis Vuitton, la vache à lait du groupe.

Une fois n'est pas coutume, LVMH fait partie des plus fortes baisses au CAC 40 ce mercredi 16 octobre. Le titre chute d'environ 6%. Le numéro un mondial du luxe, qui a publié ses résultats après-Bourse mardi, paie le ralentissement de sa branche Mode et Maroquinerie.

"Louis Vuitton" focalise la déception, estime David Da Maia, analyste spécialiste du luxe chez Aurel BCG. Ses ventes continuent de croître, mais à un rythme "deux fois inférieur aux attentes", poursuit-il.

Or le Monogramme est justement la locomotive du groupe, et sa progression était l'un des objectifs financiers de LVMH à la fin de 2012. "Le repositionnement de la marque prend du temps", poursuit David Da Maia. L'analyste ne croit pas que l'annonce de l'arrivée d'un nouveau directeur artistique pour remplacer Marc Jacobs suffira à acter sa montée en gamme à court terme.

La maroquinerie et la mode ralentissent

Cette contre-performance fait ralentir le segment Mode et Maroquinerie en entier. Le secteur ne progresse que de 4%, bien en-deçà des 7% de hausse connue en 2012. Les ventes atteignent 7.139 millions d'euros sur les 9 premiers mois de 2013 contre 7.179 sur la même période en 2012.

Vaste déconvenue puisque c'est la branche qui rapporte le plus au groupe. Elle a représenté 35% de ses ventes en 2012. En Asie, hors Japon, où LVMH récupère 31% de ses revenus, cette branche génère à elle-seule près de 40% du chiffre d'affaires dans cette zone. Au Japon (7% des revenus du groupe), la mode et maroquinerie compte pour 59% des ventes totales.

C'est dire le poids de Louis Vuitton, mais aussi de Céline, Kenzo, Fendi, Emilio Pucci, Donna Karan, Berluti sur les performances du géant mondial du luxe.

Le conglomérat géré par Bernard Arnault revendique 20,7 milliards d'euros de ventes au total sur les trois premiers trimestres, en hausse de 4% par rapport à la même période en 2012. Pas assez pour enthousiasmer des observateurs que LVMH avait habitués à des progressions à deux chiffres.

Nina Godart