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Maine-et-Loire: une entreprise se voit accorder un permis de recherche d'or et d'argent

Le ministère du Redressement productif a accordé un permis exclusif de recherche de mines d'or et d'argent à la société Variscan Mines

Le ministère du Redressement productif a accordé un permis exclusif de recherche de mines d'or et d'argent à la société Variscan Mines - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Les chercheurs d'or sont de retour en France. Le ministère du Redressement productif a accordé un permis exclusif de recherche de mines d'or et d'argent à la société Variscan Mines en Maine-et-Loire.

"Il est l'or, il est l'or de se réveiller Monseignor", disait Yves Montand à Louis de Funes dans la Folie des Grandeurs. Il est sans doute "l'or" aussi de se remettre à chercher le précieux métal dans l'hexagone.

C'est en tout cas ce que s'apprête à faire la société Variscan Mines qui s'est vue accorder un permis exclusif de recherche de mines d'or et d'argent dans le Maine-et-Loire. Pourquoi cette région ? Tout simplement car l'un des principaux gisements d'or de l'Hexagone y avait été exploité au siècle dernier. "Le permis attribué à la société Variscan Mines, également détentrice d'un permis dans la Sarthe, lui permettra d'entreprendre, dans le périmètre d'exploration déterminé, des démarches de reconnaissance et d'acquisition de données pendant cinq ans, afin d'évaluer les ressources en or et en argent susceptibles d'être présentes", précise le ministère dans un communiqué.

10,4 tonnes d'or extraites entre 1905 et 1941

Le périmètre d'exploration couvre 33 communes et "contient le gisement d'or de La Bellière, qui était en exploitation au début du siècle dernier", est-il ajouté. Situé à Saint-Pierre-Montlimart, près de Cholet, ce gisement a été exploité pendant une quarantaine d'années sur une période s'étendant entre 1905 et 1952. Selon le site spécialisé Francilor, il a représenté avant la Seconde guerre mondiale un des principaux gisements de métropole, avec 10,4 tonnes d'or extraites entre 1905 et 1941. Le filon avait été découvert à la fin du XIXe siècle par un châtelain local, ancien inspecteur des Mines.

Un second permis pour Variscan

Ce nouveau permis de recherche est le second accordé en France métropolitaine depuis "plus de vingt ans", selon le ministère. L'an passé, Variscan avait obtenu un premier permis de recherche de métaux pour une zone de 205 km2 à cheval sur les départements de la Sarthe et de la Mayenne. "Alors que l'activité de recherche minière en France avait totalement cessé, cinq opérateurs ont aujourd'hui montré leur intérêt pour les ressources minières de notre sous-sol", se félicite le ministère, en soulignant que "huit autres demandes d'autorisation pour des recherches sur le territoire métropolitain sont en cours d'instruction".

Basée à Orléans, la société Variscan Mines a été fondée en 2010 par d'anciens ingénieurs du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) grâce à des capitaux australiens, avec pour but de relancer la prospection minière en France. Elle comptait cinq salariés en 2013.

La rédaction