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Marché de l'art: la Chine redevient leader des ventes aux enchères

Redevenue n°1 du marché mondial des enchères d'art, la Chine a réalisé pour 4,8 milliards de dollars de transactions. (image d'illustration)

Redevenue n°1 du marché mondial des enchères d'art, la Chine a réalisé pour 4,8 milliards de dollars de transactions. (image d'illustration) - Anne-Christine Poujoulat - AFP

À la faveur d'un marché mondial des enchères d'art en baisse de 22% l'an dernier, la Chine a retrouvé la place qu'elle occupait jusqu'en 2014.

Délogée en 2015 par les États-Unis de la place de leader du marché des ventes aux enchères d'oeuvres d''art, la Chine "s'impose à nouveau clairement comme la première puissance" en 2016. Profitant de la baisse du produit des ventes en Occident, elle réalise un chiffre d'affaires de 4,8 milliards de dollars (4,5 milliards d'euros), soit 38% des enchères mondiales. Le marché chinois repose essentiellement sur la calligraphie et la peinture traditionnelle (92 % des lots et 81 % du produit des ventes). Toutefois, l'art contemporain profite de l'essor de Hong Kong "devenue une place incontournable du marché de l'art", note Artprice. 

L'an passé, le produit des ventes aux enchères d'oeuvres d'art dans le monde s'est élevé à 12,5 milliards de dollars (11,8 milliards d'euros) contre 16,1 milliards de dollars (15 milliards d'euros) en 2015, indique Artprice, en collaboration avec son partenaire chinois Artron. Malgré ce net repli, le marché occidental a eu une progression record de 11% du nombre de transactions de "Fine Art" (hors antiquités, biens culturels anonymes et mobilier). "À l'Est comme à l'Ouest, l'objectif principal a été de consolider le cœur du marché, au détriment d'une nouvelle course aux records", résume le rapport rédigé par les deux partenaires. 

La France occupe la 4e place du classement 

Principale cause de la baisse du produit global, la chute des transactions de plus de 10 millions de dollars, passées de 160 en 2015 à 80 seulement l'an dernier. Une pénurie qui a entamé les recettes des places de New York (-43 %) et Londres (-30 %), spécialistes de ces ventes de prestige. "Sur tous les continents, il y a un attentisme des vendeurs" qui jouent sur la raréfaction des chefs d'œuvres et la demande des musées, principaux acheteurs, souligne Thierry Ehrmann, président-fondateur d'Artprice.

Désormais numéro 2, les États-Unis ont enregistré un produit de ventes de 3,5 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros), soit 28% du marché mondial. La Grande-Bretagne est en 3e position avec 17% du marché. Si le résultat des ventes est en repli dans ces deux pays, le volume de transactions, c'est-à-dire leur nombre, est en hausse respectivement de 24 % et 27%. Signe de la consolidation en cours, "la gamme des prix inférieurs à 50.000 dollars présente la plus nette progression et constitue à présent 96 % du marché en Occident". La France conserve sa quatrième place avec 579 millions d'euros , soit 5% du chiffre d'affaires mondial. 

A.M. avec AFP