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Marwan Lahoud: "ce n'est pas la rentabilité qui va motiver les cessions d'Airbus"

Marwan Lahoud, directeur général délégué à la stratégie d'Airbus, était l'invité de BFM Business ce mercredi 17 septembre.

Marwan Lahoud, directeur général délégué à la stratégie d'Airbus, était l'invité de BFM Business ce mercredi 17 septembre. - BFM Business

Le groupe a annoncé hier, un recentrage de ses activités sur les avions militaires, les missiles et les activités spatiales. Marwan Lahoud, directeur général délégué à la stratégie, est venu détailler ses choix stratégiques ce mercredi 17 septembre.

Airbus Group va opérer un recentrage stratégique. Selon les propres termes de Marwan Lahoud, directeur général à la stratégie et invité de BFM Business ce mercredi, le groupe va se recentrer sur "les objets qui volent".

"Ce recentrage va s'opérer sur ce qui représente déjà notre coeur de métier, 75% de nos activités sont liées à l'aéronautique", explique-t-il.

Ce choix stratégique suscite de la part des experts bien des interrogations, notamment sur le fait qu'il semble s'appuyer principalement sur une recherche accrue de rentabilité.

Marwan Lahoud refute cette vision : "La rentabilité n’est pas un projet industriel, mais il faut être rentable pour financer ces projets industriels. Nous ne diminuons pas l’effort de recherche et développement, mais nous recentrons sur l’espace et l’aéronautique" explique-t-il.

Des cessions prévues en Allemagne et aux Etats-Unis

Ce recentrage va s'accompagner de cessions, notamment dans les activités communications, ainsi que plusieurs participations et filiales dont Atlas Elektronik et Rostock System-Technik. "ce n'est pas la rentabilité qui va motiver les cessions d'Airbus", martèle Marwan Lahoud, en citant notamment l'exemple des activités de radios professionnelles dont le groupe va se séparer. 

L'Allemagne semble être particulièrement visée par ces désengagements, alors qu'elle a récemment mis en place une politique très restrictive d'exportation de matériel militaire à ceux qui travaillent sur son sol. 

"il y 'a autant de désinvestissements en Allemagne qu'aux Etats-unis", tient à préciser le directeur à la stratégie. "il y en a un peu moins en France mais l'activité non volante dans la défense pour le groupe est proportionnellement moins importante." ajoute-t-il.

C.C.