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Massif raid anti-Airbnb "illicites" à Barcelone

La mairie a ouvert sur son site internet un registre des meublés touristiques en règle. Si ce n'est pas le cas, on peut le signaler directement.

La mairie a ouvert sur son site internet un registre des meublés touristiques en règle. Si ce n'est pas le cas, on peut le signaler directement. - Josep Lago-AFP

256 locations de vacances non autorisées par la municipalité ont été repérées. Les propriétaires des logements concernés vont recevoir une amende de 30.000 euros ainsi qu'une injonction de cesser leur activité.

La mairie de Barcelone a mis ses menaces à exécution contre les locations de meublés touristiques "illicites". Ses services ont repéré 256 logements en infraction avec la réglementation municipale dont les propriétaires vont écoper d'une amende individuelle de 30.000 euros ainsi qu'une injonction de cesser toute activité. 

La municipalité loue l'efficacité "de son plan d'urgence lancé en juin 2016 qui donne la priorité à la défense du droit au logement et des règles liées à l'habitat". La ville, dirigée par Ada Cola, ex-porte-parole d'une association militant pour le droit au logement pendant la crise, a décidé de réguler par la manière forte, l'activité touristique débordante de la capitale catalane, visitée chaque année par 27 millions de personnes. Cette activité se développe en partie grâce à l'offre de location de meublés de particuliers sur des plates-formes internet comme Airbnb.

Sa politique consiste à traquer systématiquement les locations de meublés touristiques qui doivent tous être enregistrées auprès de la mairie pour exercer leur activité. La ville a ainsi mis en ligne un registre des 10.000 meublés touristiques dûment enregistrés auprès de ses services. Sur ce site, il est possible de signaler en ligne à la mairie un logement en location qui n'aurait pas été référencé. En un mois, elle a ainsi reçu 375 plaintes.

En juillet, les inspecteurs ont contrôlé plus de 500 logements

Une brigade d'inspecteurs municipaux recrutés pour l'occasion a été envoyée pour arpenter la ville et vérifier que les meublés touristiques "suspects", repérés sur Internet ou signalés par des voisins, respectaient bien la réglementation municipale. Rien qu'en juillet 2016, ils ont effectué plus de 500 vérifications de terrain, auprès d'appartements en location. C'est au cours de ces "visites" que les appartements loués sans licence ont été identifiés. Ils ont aussi relevé 126 infractions à l'obligation de publier le numéro de licence obtenu, punies d'une amende plus légère de 3.000 euros.

La mairie a par ailleurs commencé à diffuser 807.000 courriers aux Barcelonais leur demandant de collaborer explicitement pour la détection des logements touristiques loués au noir et sans licence.

La mairie avait déjà annoncé, en décembre 2015, avoir infligé aux plateformes d'hébergement chez l'habitant Airbnb et HomeAway deux amendes de 30.000 euros chacune, pour avoir fait la publicité de logements qui n'étaient pas habilités à recevoir des touristes. Si ces plate-formes internet persistent à mettre en avant ces meublés illicites, elles encourent jusqu'à 600.000 euros d'amende.

Frédéric Bergé
https://twitter.com/BergeFrederic Frédéric Bergé Journaliste BFM Éco