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Matthieu Pigasse déclare sa flamme à Radio Nova

Le banquier a sévèrement critiqué la loi Macron

Le banquier a sévèrement critiqué la loi Macron - BFM Business

Le directeur général de Lazard France s'est déclaré candidat au rachat de la radio musicale, qu'il veut marier à son hebdomadaire les Inrocks.

Matthieu Pigasse s'est officiellement déclaré candidat au rachat de Radio Nova. "Je suis candidat à l'acquisition de Radio Nova en ce moment même", a déclaré le directeur général de Lazard France, vendredi 30 janvier, sur BFM Business.

Selon lui, "Radio Nova est une marque extraordinaire, avec une identité très forte, et des complémentarités qui me paraissent très fortes avec les Inrocks", hebdomadaire détenu à 100% par le banquier, qui a précisé: "c'est une acquisition que je ferai moi même via les Inrocks, et pas avec mes partenaires du Monde Xavier Niel et Pierre Bergé". 

Invité d'Hedwige Chevrillon, il a précisé: "le résultat des courses est attendu pour le mois de mars".

"Drahi réplique notre stratégie"

Rappelons que la radio a mandaté cet automne la banque Aforge Degroof pour trouver un nouvel actionnaire. Les offres ont été déposées juste avant Noël. Selon Challenges, NRJ, RTL ou NextRadioTv (propriétaire de ce site web) figureraient parmi les acquéreurs potentiels.

En revanche, le tandem Patrick Drahi-Marc Laufer n'est plus dans la course. Selon Les Echos, le duo a été découragé par un prix de vente qui dépasserait finalement 12 à 13 millions d'euros.

Vendredi, Matthieu Pigasse a gentiment taclé les ambitions médiatiques de Patrick Drahi: "je lui souhaite bonne chance. C'est notre stratégie qu'il est en train de répliquer. Je trouve très rassurant de voir un investisseur aussi avisé que Patrick Drahi répliquer la stratégie qui est la nôtre, c'est-à-dire combiner un quotidien, un hebdomadaire, une télévision, peut-être demain une radio, pour faire jouer synergies entre différents médias..."

"Amateurisme gouvernemental" sur le secret des affaires

Interrogé sur le renforcement du secret des affaires introduit par la loi Macron, Matthieu Pigasse a été sévère: "c'est un nouvel exemple de l'amateurisme gouvernemental. Ce texte était mal rédigé et mal préparé: il n'a fait l'objet d'aucune concertation préalable, d'aucune information... Je comprends qu'il faille se protéger de l'espionnage industriel, mais pas au détriment de la liberté de la presse. Le retrait était donc absolument nécessaire"

Jamal Henni