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Michel-Edouard Leclerc : "la filière viande doit nettoyer ses pratiques"

Michel-Edouard Leclerc envisage prudemment l'année 2013.

Michel-Edouard Leclerc envisage prudemment l'année 2013. - -

Le patron des magasins Leclerc était invité sur BFM Business ce mardi 12 février. Il y est revenu sur ses résultats 2012 et sur l’affaire des lasagnes à la viande de cheval, une "histoire mafieuse" selon lui.

"Je pense faire encore 5% de croissance" en 2013, s’est avancé Michel-Edouard Leclerc, le patron des supermarchés du même nom, sur BFM Business ce mardi 12 février. Invité à l’occasion de la présentation de ses résultats, il a aussi donné son opinion sur l’affaire Findus, qui secoue le secteur agroalimentaire ces derniers jours.

Le groupe a publié un chiffre d’affaires pour 2012 de plus de 43 milliards d’euros. Mais pour l’année prochaine, le distributeur préfère ne pas s’avancer trop, "par prudence", dit son patron. Mais il assure que sa "politique de prix sera aussi agressive", et qu’il compte bien réaliser "5% de croissance".

Interrogé sur le retour en grâce de son concurrent Carrefour, Michel-Edouard Leclerc a ironisé sur le fait que le groupe de Georges Plassat, "parti de trop loin", ne pouvait "qu'améliorer" ses résultats. Mais avant que ses prix soit réellement comparables à ceux de Leclerc, "il faudra que les actionnaires banquent un peu", s’est-il amusé.

Des délais de paiement raccourcis pour les PME

A propos des négociations avec ses fournisseurs, le fils du fondateur des magasins Leclerc a indiqué avoir "signé tous nos accords avec les PME", et avoir prévu d’accorder "des délais de paiement plus courts que ceux prévus par la loi à celles qui nous l’ont demandé". Avec les gros industriels en revanche, "les négociations continuent".

Sur l’affaire Findus, le patron de Leclerc a assuré qu’il n’y avait aucune conséquences dans les centres Leclerc d’où "tous les produits Findus" ont été enlevé. Par ailleurs, la marque distributeur Leclerc "ne travaille pas avec ces fournisseurs-là", a-t-il déclaré.

Il s’est par ailleurs indigné de cette "tromperie sur la marchandise", et a appelé la filière à "nettoyer ses pratiques". Il a rappelé que derrière les petits fournisseurs montrés du doigt, comme Comigel et Spanghero, il y avait de "grands groupes comme Unigrains". "Je ne comprends pas comment des marques de cette qualité ont pu se faire refourguer de la camelote", s’est-il étonné. Pour lui, il n’y a pas de doute, "c’est une histoire de pratique mafieuse, de corruption".

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